L a l’R d’arriver d’un autre temps, L fait penser à Edith Piaf, ou encore Barbara (notamment « Mon Frère »). Oui, comme C grandes femmes de la chanson française, elle met le texte devant. Les mots sont parfois crus, parfois violents, parfois tristes, parfois durs, mais toujours justes. Les textes sont croquants, et ils nous parlent. Non, on ne rit pas en écoutant ce Initiale, on pleure mais on le savoure les poils des avants-bras dressés.
Et puis, il y a cette voix particulière, claire, un peu trainante et appuyée qui semble toujours être sur le fil du rasoir. Cette voix, cette force tranquille se pose sur des mélodies variées un peu pop, parfois électro. L casse les rythmes, et au lieu de s’enfermer dans le carcan de la chanson française basique, elle s’essaie à d’autres ambiances : une bossanova se cale ici, un air de cabaret vient s’intercaler entre deux ballades au piano. Ambiance variée oui, mais un album si bien ficelé qui s’écoute d’une traite, encore et encore.
L, c’est la brise fraîche qui nous rappelle qu’en France on n’a pas que des chanteurs en carton, mais de véritables artistes qui savent encore manier la langue française et qui savent nous coller des frissons grâce à des beaux textes et de vraies mélodies.
Merci L.
Signée S.