Entrer dans la vie active lorsque l’on est jeune n’est toujours pas simple. La crise est passée par là ,et a effacé l’avancée de ces dix dernières années. Quel constat et quelles solutions apporter ?
Le CAS (Centre d’Analyse Stratégique) a publié une note d’analyse sur l’emploi et les jeunes. La France est mauvaise élève. Le taux de chômage chez les jeunes de moins de 25 ans est en effet plus élevé que dans les autres pays européens : 23,2% contre 20,6% en moyenne. Les bons élèves sont l’Allemagne et le Pays-Bas qui s’en sortent grâce à un bon cumul emploi-études. La France a une politique différente : on étudie d’abord et on travaille après. Le cumul emploi-études en France ne concerne en effet que 15% des jeunes. Le problème est que les meilleures formationsn’assurent pas forcément l’entrée dans la vie active dans de bonnes conditions. Les conditions des jeunes se sont dégradées : entre emplois précaires et salaires bas. Un tiers des 15-24 ans ont un CDD et ils sont sur-représentés dans le secteur de l’intérim.
Les jeunes Français se confrontent moins au travail
Si les jeunes français n’ont pas été les plus touchés par la crise, le bilan n’est pas pour autant positif. Il part globalement de ce constat : les jeunes se sont peu ou pas confrontés au monde du travail. Un sur deux des peu ou pas diplômés n’a pas travaillé, ou n’a connu que des petits boulots. Entre 20 et 24 ans, un étudiant sur quatre travaille en parallèle de ses études. Sur 19% des étudiants du supérieur qui travaillaient en 2006, seul un tiers occupait un emploi en rapport avec sa formation (apprentissage ou stage).
Les solutions
Le CAS préconise de renforcer certains dispositifs. Favoriser l’alternance et les écoles de la deuxième chance pour éviter le décrochage scolaire : être diplômé et ainsi mieux armé contre le chômage. L’apprentissage et l’alternance doivent encore se développer. L’objectif du gouvernement est de faire passer à 800 000 le nombre de jeunes en alternance d’ici 2015.