Karen Marie MONING – Bloodfever (Fièvre Rouge) : 8+/10
Ce deuxième tome de la série des chroniques de MacKayla Lane (Fever series) tient ce que promettait le premier tome !
Ce n’est toujours pas l’un des livres les plus incroyables, les plus parfaits que j’ai lus, mais cette série à une âme, elle a ce petit quelque chose. Et c’est cette chose indéfinissable qui fait d’un bon livre un livre génial, même si, à priori, il n’a pas tout ce qu’il faut.
Déjà, j’apprécie énormément le style de Karen Marie Moning, qui écrit avec un humour non poussif et a une manière de dépeindre les aventures de Mac qui est vivante ; aucune vulgarité, juste un monde bien noir, dangereux, violent.
L’héroïne est attachante, elle évolue lentement, sans qu’il y ait un changement radical du jour au lendemain, elle a des doutes, elle a peur, elle ne sait pas à qui faire confiance et rêve pourtant de se jeter dans les bras d’un protecteur.
Et Jericho Barrons ! Est-ce qu’il est son sauveur ou son bourreau ? Il reste tellement ambigu, et ce alors qu’on achève le deuxième volume !
Pas de sexe jusqu’ici (bien que Mac rencontre encore une fois V’Lane…), ouf, ça fait du bien dans le monde de l’Urban Fantasy.
Mais je suis trop bavarde, venons-en à l’intrigue :
Dans la fever series, les livres sont construits de façon linéaires, l’intrigue ne s’achève pas à la fin de chaque livre. Ce sont plus des étapes que l’on suit, surtout des étapes de Mac.
Mac et Jericho Barrons (ainsi que pas mal d’autres créatures) sont toujours à la recherche du Sinsar Dubh, ce livre ancien écrit par le roi des faè noirs lui-même et qui peut changer la surface du monde.
Mais Barrons souhaite en parallèle entrer en possession d’autres objets de pouvoir et promène Mac dans les endroits les plus improbables – et les plus dangereux.
Seulement, bien d’autres sont à la recherche de ces mêmes objets, car les puissants qui se cachent dans l'ombre sont très nombreux et toujours à l'affut !
Mac passera également une après-midi avec V’lane en Faérie … sauf que le temps ne s’écoule pas de la même manière que dans notre réalité …lorsqu’elle revient, un mois a passé. Barrons, facile à imaginer, est furieux !
Ce qui se comprend puisqu’au cours de ce mois bien des choses ont changé ! Dublin semble inondé par des faès noirs, une personne sur dix en est une ! Des chasseurs survolent la ville, à la recherche des sidhe-seers comme Mac, les créatures noires prennent de l’assurance.
Impossible de l’ignorer plus longtemps : les frontières séparant notre monde de celui des faès sont de plus en plus minces et les faè noirs s’échappent toujours joyeusement de leur prison.
Mac commence à s’inquiéter plus sérieusement du sort de l’humanité et s’interroge sur ses propres motivations, celles de Barrons, celles de V’lane, mais également celles de Rowena. Rowena, c’est la vieille femme qu’elle avait déjà croisée et qui semble être à la tête d’une communauté de sidhe-seers. Elle propose à Mac de se joindre à elles. Mais Mac a appris une chose, une chose essentielle : ne faire confiance à personne !
Un danger bien plus grand l’attend encore, mais Mac ne s’en aperçoit que bien trop tard, ce qui changera encore une fois, tout pour elle et c’est un changement qu’elle n’appréciera pas du tout.
Oui, cela semble confus, mais il est impossible de donner un résumé du roman, puisqu’il constitue, en fait, un chapitre sur la route encore longue qui nous mènera à la dernière page du cinquième volume.
Ce qu’on peut dire, c’est que dans ce deuxième volume, Mac évolue. Son évolution est graduelle et elle est effrayée par ce qui se passe à l’intérieur d’elle-même. Elle tente d’adapter sa perception du monde et des créatures, ou plutôt de s’y adapter, et elle ne parvient pas à trouver sa propre place.
Elle s’efforce de maintenir en vie la Mac d’antan, celle qui aimait porter des froufrous roses et se peindre les ongles de la même couleur que ses chaussures. Mais en fait, cette Mac là n’existe déjà plus.
Puis Jericho Barrons ! Il sauve Mac, la protège, mais il a besoin d’elle puisqu’elle est la seule capable de reconnaître et retrouver le Sinsar Dubh. Alors, quel est son but ultime ? Qui est-il ? Il n’est ni sidhe-seer, ni faè, mais il n’est pas humain non plus.
La relation entre les deux caractères est électrique !
Un volume qui constitue donc une nouvelle étape dans la recherche du Sinsar Dubh et qui voit croître la menace des faè.
Pour l’instant, les humains ne semblent pas encore s’en apercevoir. Et pourtant, impossible désormais de prendre un taxi ou d’acheter vite fait un sandwich à un petit stand car les faès sont absolument partout.
J’ai tout simplement adoré ce roman.
L’ambiance est fascinante, l’intrusion progressive mais invisible des faès, les personnages tous aussi intrigants les uns que les autres, on ne sait qui est bon, qui est mauvais…..
Tout comme Mac on tente d’imaginer un jeu d’échec et d’essayer de placer les joueurs sans pouvoir déterminer qui fait partie des blancs et qui des noirs.
Ce que je peux dire, c’est que cette série l'a, l’étincelle.
Le prochain livre est donc Faefever (Fièvre Fae), je suis déjà impatiente.