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PODCAST
Appliquez-vous une de ces mauvaises solutions ? 1/3
1. La fuite
L’idée même de se sentir observé coupe tous vos moyens. Par exemple, si vous voulez garer votre véhicule, mais que vous remarquez qu’il y a 3 voitures qui attendent derrière, que se passe-t-il ?
Vous allez certainement penser que si vous ratez votre créneau, tout le monde va vous prendre pour un incapable… La honte ! La peur d’être jugé vous perturbe tellement qu’inévitablement vous ratez votre créneau.
Pris en flagrant délit d’incompétence et de manque de confiance, il ne vous reste (à votre avis toujours) qu’une solution, partir de là. Et vous perdez ainsi 20 minutes à tourner pour trouver une autre place.
Lorsqu’elle est vraiment très forte, la peur d’être jugé mène à se replier sur soi-même.
Voici un exemple de dialogue intérieur de quelqu’un se croyant limité :
“Les gens ne doivent pas constater mes limites, constater qu’ils sont plus intelligents que moi.
Je dois donc me taire (ou ne rien faire)… Mais si on me questionne et que je réponds à côté ?
Et si je me plante dans une tâche ?
Mieux vaut ne pas m’exposer à ce risque et passer inaperçu.”
C’est ainsi que vous restreignez votre champ de rencontres et d’activités, vous vous créez vos propres barrières.
2. Le oui oui, pas de problème
Ceux qui ont absolument besoin de contact trouvent des systèmes. Par peur de décevoir, ils évitent toute réflexion personnelle. Quoi qu’on leur dise, ils abondent dans le sens de leur interlocuteur.
En n’émettant pas d’avis propre, ils évitent toute confrontation. L’ennui, c’est que si on les trouve complaisants, leur manque d’opinion les rend peu intéressants. Et on finit par les délaisser.
Jean-Jacques, lui, est très sollicité, mais pas comme il le souhaiterait.
Voici un exemple de dialogue intérieur de Jean Jacques:
“Je n’arrive pas à m’affirmer. Du coup, personne ne se préoccupe de moi et cela renforce l’idée qu’on ne m’aime pas. Tout juste suis-je bon à rendre service sur service… parce qu’évidemment je n’ose pas dire non. Je sens bien qu’on m’appelle seulement pour me demander de l’aide. Je suis la bonne poire, c’est tout.”
Si la perspective d’oser exprimer vos pensées, réfuter, refuser, critiquer, vous fait frémir, c’est que vous n’êtes pas en bons termes avec vous-même.
3. L’agressivité
J’avoue que c’est assez difficile pour ceux qui ne s’aiment pas d’établir des relations saines avec les autres. La susceptibilité est énorme, un rien vient malmener l’ego. Béatrice se débat sans cesse avec le sien. Dites-lui : “Tu étais mieux avec les cheveux longs” et elle se lancera dans un discours sur votre manque de goût et votre incompétence quant à la mode. Faites-lui remarquez qu’elle a un petit bouton sur la joue et elle vous fusillera des yeux… Même chose pour ses compétences. Mieux vaut ne pas lui donner un conseil. Elle répliquera sèchement qu’elle n’en a pas besoin, qu’elle sait ce qu’elle a à faire et vous déclamera à tort et à travers tout un un chapelet de critiques.
Quant à sa demande effective, elle était telle que son conjoint, las de devoir à tous moments lui donner des preuves d’amour, et se faire incendier, a fini par la quitter. Ce qui a renforcé son manque de confiance en elle et ses attitudes agressives……