The tree of life

 

L'histoire

Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...

  

Mon avis

Une aussi longue attente pour une telle purge. C'est cela aussi, parfois, la magie du cinéma. Autant les deux précédents Terrence Malick étaient, certes, très contemplatifs et poétiques, mais ils se tenaient, il y avait une histoire forte. Un sens, un message. S'il y en a ici je veux bien que l'on m'explique. Mon coup de gueule de l'année dernière était pour la palme de Tonton Boonmee, cette année encore il vient de Cannes. En espérant que De Niro et son jury ne fument pas la moquette comme Tim Burton en 2010. Quelle déception de la part du metteur en scène. J'ai trouvé la mise en scène d'une prétention sans nom, à vomir, surtout sans avoir de scénario. Enfin si on peut appeler cela une mise en scène. Ça n'a ni queue ni tête. Ça se regarde le nombril, ça tourne en rond. L'histoire, environ 30 ou 40 minutes sur l'ensemble, aurait pu être intéressante mais elle est diluée dans une sorte de documentaire mystico-psychédélique inepte. Ça dégouline de métaphores (?) religieuses (La Croix a adoré !) et métaphysiques sur la vie, la mort, la famille. Au bout de quelques minutes on plonge dans une succession d'images (racontant les origines de l'homme ?), de l'espace aux océans, en passant par les volcans et les dinosaures (ridicule)...et ça dure bien 20 ou 30 minutes. Ce genre de passages revient régulièrement tout au long du film. On dirait que le film est lui-même une méga-bande annonce pour un autre méga-film. Ou le clip de propagande d'une secte quelconque. On attend des sommets de n'importe quoi dans la scène finale sur la plage. Written and directed by Terrence Malick arrive alors enfin et avec un grand soulagement. Le positif, mais qui ne sauve strictement rien, c'est que techniquement, comme toujours chez Malick, c'est parfait. Les images sont belles à couper le souffle, le son est parfait, le montage aussi. La musique d'Alexandre Desplat est belle mais les morceaux de classique et de musiques religieuses sont très envahissants. Côté acteurs, si Brad Pitt est à peine convainquant et Sean Penn (qu'on voit juste quelques minutes mais qui est en haut de l'affiche) ne sert à rien, Jessica Chastain dans le rôle de la mère et les enfants sont par contre tous très bien. Bref pour ma part ce nouveau Malick est une vraie arnaque. 2h18 de gloubi-boulga indigeste qui part dans tous les sens, présomptueux, pompeux, dégoulinant de bondieuseries, sans ligne directrice, et contrairement à l'effet voulu, sans âme. Vide. Ni poésie, ni émotion, juste les délires d'un homme semblant déconnecté de toute réalité qui c'est sans doute fait plaisir mais sans penser aux spectateurs. Ennui. Tristesse. 

Terrence Malick Filmographie

   
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