En complément de l'allocation journalière d'accompagnement d'un proche en fin de vie, les salariés d'une entreprise d'assistance, peuvent désormais bénéficier d'une rémunération forfaitaire journalière du même niveau que l'allocation, soit 53,17 € par jour.
Une allocation sous conditions
Entrée en vigueur le 14 janvier dernier, l'allocation journalière pour accompagner un proche en fin de vie est soumise à plusieurs conditions. L'accompagnant doit ainsi :
- soit être en congé de solidarité familial ;
- soit avoir transformé ce congé en période d'activité partielle.
Dans le 1er cas, cette allocation s'élève à 53,17 euros bruts par jour, elle est versée pendant 21 jours maximum. dans le second cas elle s'élève à 26,58 euros bruts, mais pour 42 jours maximum, quel que soit le taux de réduction du temps de travail. L'allocation est financée par le régime d'assurance maladie dont relève l'accompagnant.
Une aide complémentaire pour les salariés de l'assistance
Dans le cadre d'une convention signée début mai, le syndicat national des sociétés d'assistance (SNSA) ainsi que la CGC, la CGT, la CFDT et la CFTC ont mis en place une clause particulière concernant les salariés du secteur de l'assistance : dépannage automobile, services à la personne (aide au devoirs, ménage, jardinage, ...), mais également assistance médicale, services de réparations ou encore assistance voyage (rapatriement, annulation, assurances bagages, ...).
Pour le président du SNSA, Nicolas Gusdorf "nos collaborateurs passent leur temps à aider des gens en difficulté. Il nous paraissait donc évident de leur proposer une solution adaptée à leurs problèmes personnels". Ainsi en plus de l'allocation journalière versée par l'Assurance-maladie, les salariés du secteur, suspendant leurs contrats pour accompagner un proche en fin de vie, pourront bénéficier d'une aide supplémentaire de 53,17 euros par jours pendant 34 jours maximum. Ceux préférant réduire leurs activités pourront, quant à eux, bénéficier d'une aide de 26,58 euros par jours dans une limite de 42 jours.
Pour Dominique Louis, responsable de la branche assistance de la CFDT, "durant son absence, le statut social du collaborateur, ainsi que la validation du trimestre vieillesse du régime sécurité sociale, sont [ainsi] garantis. Et sa rémunération sera au moins égale à 1800 € brut".
Cette aide complémentaire sera ainsi versée par l'entreprise. En parallèle, l'entreprise proposera également une formation "d'aide aux aidants" de 15 jours maximum pour toute demande de congé de solidarité familial.
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