Sarkozy a débuté son mandat présidentiel en faisant un sacré cadeau à ses amis les riches en instaurant le bouclier fiscal. Cette première réforme, après le coup du Fouquet's, nous montrait clairement que ce gouvernement était plus soucieux des riches que de ceux qui touchaient les minima sociaux. Avec cette mesure phare, le gouvernement privait l’État de 700 millions d'euros par an qui retournaient dans les poches des plus gros contribuables comme celles de Madame Bettencourt. Contraint et forcé, à un an de la présidentielle, de le retirer, Sarkozy n'abandonne pas pour autant ses amis les riches.
Jackpot pour les plus riches !
Avec la réforme de l'Impôt de Solidarité sur la fortune (ISF) et la suppression du bouclier fiscal, le gouvernement vient d'effectuer un véritable tour de passe-passe. C'est purement et simplement un nouveau cadeau pour ceux qui possèdent un patrimoine supérieur à 3 millions d'euros. Au bout du compte, ce sera un peu plus de 300 000 riches contribuables qui seront désormais exonérés grâce à cette réforme. Avec en prime un sacré bonus pour cette année puisque si l'allègement de l'ISF est effectif dès cette année, la fin du bouclier fiscal, lui, ne prendra effet qu'après 2012. Bref, les plus riches sont doublement gagnants! A cela s'ajoute les niches fiscales, les exonérations de cotisations sociales, les aides publiques en tout genre....
Ces profiteurs de pauvres !
Dans le même temps, la crise continue de frapper la majorité de la population. Le chômage n'en finit pas de progresser. La pauvreté, la précarité se développent et pour beaucoup leur survie ne dépend que des minimas sociaux. C'est cette fraction de la population que Laurent Wauquiez a pointé du doigt, faisant passer les bénéficiaires du RSA pour des profiteurs. Le RSA c'est 466 euros par mois pour une personne seule, alors qu'une des bénéficiaires du bouclier fiscal, Liliane Bettencourt, gagne 23 355 fois le Smic ! Alors même si Laurent Wauquiez s'est fait recadrer par Fillon, la politique de bouc-émissaire est bel et bien engagée par le gouvernement. Il chasse ouvertement sur les terres du Front National en accusant les immigrés, les précaires, les chômeurs de vivre aux crochets de la société.
Partager les richesses !
Les profits et les dividendes explosent malgré la crise. Les nombreuses luttes de ces derniers mois, malheureusement encore trop dispersées, montrent que les salariés ne veulent plus être les dindons de la farce.
C'est à ces profits exorbitants, confisquant une part toujours plus importante de la richesse produite, qu'il faut s'attaquer. La meilleure façon de prendre sur les profits c'est d’augmenter la part des salaires. Il y a urgence à imposer une augmentation de 300 €, avec aucun revenu inférieur à 1500 € nets et à opérer un rattrapage des salaires féminins. Il faut également supprimer la TVA, impôt le plus injuste, et taxer plus lourdement les hauts revenus.