Deux choses sur la fin (avant le début) de la candidature de Strauss-Kahn :
- Une aubaine pour… le centre.
- Le PS devra s'éloigner rapidement de Strauss-Kahn si son procès s'enlise et s'il est jugé coupable.
Pour ce qui est du centre en 2012, ce n'est pas un scoop, mais c'est important. Nous risquons d'avoir un hybride étrange entre 2002 et 2007 : 2007, sauf que le FN prend aussi 20% et s'impose au second tour. Avec Sarkozy affaibli par son bilan et par Marine Le Pen, un candidat centriste peut espérer s'imposer devant lui et devant un candidat PS affaibli par des divisions à gauche (candidat écologiste, Front de Gauche ; il ne manque plus que Chévenement et Taubira).
Autrement dit : François Hollande a beau remonter dans les sondages, il ne sera pas la réincarnation de DSK, et son emprise sur l'ensemble de la gauche et du centre sera beaucoup plus contestable. Si les centristes arrivent à se mettre d'accord sur un candidat, ce qui n'est pas évident, celui-ci sera très dangereux pour la gauche. Et s'ils restent divisés, ils peuvent grignoter des voix au candidat PS et/ou de gauche, voix qui seront peut-être nécessaires pour passer devant Sarkozy ou Le Pen.
Sur le plan rhétorique et symbolique, il va être important, aussi crucial que difficile, pour le PS de prendre ses distances avec DSK. Si ses embrouilles judiciaires se prolongent sans donner de réponse définitive, le PS va être de plus en plus embarassé, va vouloir montrer sa solidarité avec le pauvre Dominique et va être de plus en plus embêté d'avoir l'air de défendre quelqu'un qui paraîtra comme coupable aux yeux du public.