Ensuite, la façon dont les médias ont traité l’affaire. Lundi 16 mai est un jour historique car pour la première fois dans un événement qui concerne la France, Twitter a joué un rôle déterminant.
Déterninant d’abord car l’information de l’arrestation de DSK à New York a été d’abord disponible sur twitter (via Jonathan Pinet et Arnaud Dassier), déterminant ensuite car c’est sur Twitter que nous avons suivi les choses. Lundi 16 mai, le spectacle des animateurs des chaînes télé lisant twitter à l’antenne pour raconter le procès grâce aux journalistes présents dans la salle d’audience était édifiant sur la nouvelle ère médiatique dans laquelle nous sommes entrés.
Changement majeur dans la façon d’appréhender l’information et aussi de la recevoir. Nous donnons l’information brute par un live-tweet, l’image vient ensuite à la télévision pour l’émotion, puis le décryptage et l’analyse viennent dans la presse et la radio.
Changement dans la façon de la recevoir aussi car désormais, nous avons un besoin irrépressible de direct. Tous les médias en ligne (Le Monde, le Figaro, Mediapart, l’Express etc…) ont mis en place une actualisation en temps réels des évènements, les internautes étaient sur twitter à la recherche du direct. Le compte Twitter de @Yolland_RMC créé pendant l’audience a réuni plus de 1000 followers (abonnés) en quelques minutes.
Une nouvelle ère médiatique est arrivée. L’affaire DSK en a été la caisse de résonnance. Désormais le direct (via twitter) est devenu la première source d’information. Avant l’image. C’est une inversion totale des règles qui prévalaient dans les médias auparavant. D’ailleurs les télés (BFM et i-Télé) étaient mal en point hier après-midi avec leurs caméras et leurs journalistes hors du prétoire tandis que sur Twitter leurs télespectateurs suivaient l’audience en direct.
C’est seulement une fois l’audience terminée que l’image a repris ses droits avec la diffusion de l’audience de DSK dans son intégralité. Le paradigme a changé. Le réseau est la réalité.