Jusqu’au 24 juin la Fondation Henri Cartier-Bresson exhibera l’œuvre American Power de l’artiste américain Mitch Epstein. L’exposition est basée sur une série de photographies où Epstein se plonge dans la nature pour questionner le gouvernement, les entreprises et la consommation excessive de la société américaine.
Mitch Epstein est né à Holyoke, Massachussetts en 1952. Il étudia à la Rhodes Islande School of Design de Rhodes Island et à la Cooper Union de New York où il fut élève de Garry Winogrand. Epstein expérimenta avec la photographie en couleur et travailla sur sa redéfinition, car jusqu’au années 70 elle était considéré comme faisant partie de la photographie publicitaire et la couleur n’était pas inclut dans les photographies d’art.
Dans les années 70 il se dédia à parcourir les Etats Unis en faisant une exploration photographique. En 1978 il se rendit en Inde où il participa à plusieurs films en tant que directeur de la photographie, entre lesquelles Salaam Bombay et India Cabaret. En plus il dédia une grande partie de son temps à réaliser une exploration photographique qu’il exprima dans son livre A la recherche de l’Inde.
Sa quête pour capturer les comportements culturels et les processus des sociétés le mena à se rendre au Vietnam dans les années 90. Là, suite à un long apprentissage du modelage de l’histoire, produit du colonialisme, des guerres et de l’imposition d’une modernité étrangère à leur culture millénaire, il termina avec le livre Vietnam : Livre des changements, qui fut préfacé par Susan Sontag.
Son dernier grand travail American Power obtint le prix Prix Pictet de Photographie 2011 à la durabilité de l’environnement, qu’il reçu des mains du Secrétaire Général des Nations Unies Kofi Annan. Le projet est né à la demande du journal The New York Times pour photographier le village de Cheshire, en Ohio, qui était mort à cause de la contamination d’une centrale électrique. Le panorama fut tel, qu’Epstein décida de chercher les lieux qui sont en danger environnemental pour les photographier. Ceci le poussa à parcourir les Etats Unis pendant cinq ans.
American Power termina par être la meilleure proposition contre l’abus environnemental des grandes compagnies en complicité avec les gouvernements. Avec ces images, Epstein a commencé un projet d’art public avec son épouse Susan Bell dans lequel il utilisera des panneaux pour installer, des pancartes et un site web pour sensibiliser sur les dommages causés à l’environnement et créer une culture environnementale.
Pour plus d’information http://www.henricartierbresson.org/prog/PROG_expos_fr.htm