L’économie britannique peine à décoller

Publié le 17 mai 2011 par Ebustreau

C’est du moins ce qui ressort des derniers chiffres de croissance de la zone Euro.

En effet, la Grande Bretagne a vu sa croissance grimper jusqu’à 0.5% au premier trimestre 2011, compensant ainsi la chute de 0.5% du dernier trimestre 2010.

La croissance de l’Allemagne, première économie d’Europe, a augmenté de 1,5% au cours des trois premiers mois de l’année, brisant toutes les prévisions des analystes, tandis que celle de la France, deuxième économie de l’Europe, a augmenté de 1%, également meilleur que prévu.

L’écart entre l’économie britannique et les deux plus grandes économies de l’Europe s’explique, en partie, par la réaction des marchés envers les dernières coupes budgétaires opérées par le gouvernement conservateur britannique. Le sentiment que la Grande Bretagne fait moins bien que ses principaux concurrents (et moins bien que d’autres petites économies européennes) agace le gouvernement de Cameron, qui a présenté un plan économique 2011-2012 assez généreux en termes d’incitations fiscales, afin d’attirer les investisseurs.

Par ailleurs, le succès de l’Allemagne est principalement du à un marché interne très performant, ainsi qu’à la croissance des exportations, qui sont le moteur de l’économie allemande.

Les chiffres ont aussi montré que la croissance dans l’ensemble de la zone euro a augmenté de 0,8% au cours des trois premiers mois de 2011. L’Italie a légèrement progressé de 0,1% au premier trimestre, tandis que la Grèce a renoué avec la croissance pour la première fois depuis la fin de 2009, augmentant de 0,8%, après une contraction de 2,8% au quatrième trimestre de 2010. L’économie espagnole a augmenté de 0,3%.

Parmi les membres les plus faibles de la zone euro, le Portugal est devenu le premier pays à connaître un «double dip» au cours de la crise actuelle. Son économie s’est contractée de 0,7% au premier trimestre de 2011, l’extension de la contraction de 0,6% au cours des trois derniers mois de 2010.

Le gouvernement britannique espère toujours une amélioration de la croissance avec l’arrivée de capitaux étrangers attirés par les nouvelles lois fiscales de 2011.