« Ce nom vient, écrit René Billoux, dans sa Chronologie des Arts Graphiques, de ce qu'autrefois tous les manuscrits d'écriture défectueuse étaient recopiés avant d'être livrés à la composition. On le donne improprement aujourd'hui au manuscrit original, même aussi aux feuillets de réimpression. La bonne et ancienne habitude s'est perdue, mais le terme est demeuré ».
Balzac, de son côté, a dit : « On nomme copie le manuscrit à composer parce que les auteurs sont censés n'envoyer que la copie de leur œuvre ; peut-être aussi est-ce une ironique traduction du mot latin copia (abondance), car la copie manque toujours » !
Le mot, en tous cas, est très ancien, puisque la « déclaration » du 10 septembre 1572, explicative de l'édit de 1571, prescrivait que « les maistres (imprimeurs) bailleront les copies diligemment revues et mises au net au compositeur, afin que par le défaut de ce, leur labeur ne soit retardé ».
Au XIXe siècle, on appelait souvent copie belge ou manuscrit belge les feuillets de réimpression, par allusion au fait que la Belgique avait été, pendant un temps, le pays par excellence des réimpressions clandestines et des contrefaçons.
Source : Curiosités du journalisme et de l'imprimerie. Illustration : L'atelier de Wolfgang Kilian, graveur à Augsbourg.