Bobos de merde : le livre – Interview + Concours

Bixente et Benoit, a.k.a. les bobos de merde ont publié il y a quelques semaines de cela un livre relatant leur parcours initiatique dans la machine bobo, qu’ils décryptent désormais de l’intérieur avec un plaisir non dissimulé. Comme quoi il y a une vie en dehors de twitter et tumblr.

L’occasion était trop belle pour ne pas les questionner sur leurs bonnes adresses, d’autant qu’ils nous ont fait la bonne surprise de mettre 5 exemplaires dédicacés de côté pour les lecteurs de Modissimo…

Modissimo : Quel est l’uniforme du bobo moderne ?

Bix : Le secret du bobo est dans le mélange des marques. Ni cheap (faut pas déconner) ni bling-bling (l’ennemi suprême), le bobo mixe généralement une pièce de grande consommation comme H&M, Zara, Uniqlo qui durera le temps d’une saison. Ajoutez à ça une marque au marketing très bobo comme The Kooples ou Sandro ou alors des créations issues du commerce équitable, donc bobo dans l’âme, comme des baskets Veja. On montre qu’on sait quand même rester détaché des modes avec une touche vintage ou un indémodable, même si personne n’y croît ! Et comme le bobo a tout de même un certain pouvoir d’achat, on peut aussi retrouver une touche de luxe avec des marques comme Kenzo ou Givenchy, mais à condition que ce ne soit pas ostentatoire : le bobo a lu Naomi Klein !

Benoit : Elégant mais discret. Pas d’accessoires blig-bling ni de formes trop tape-à-l’oeil. En gros, le bobo est élégant avec une légère pointe de fantaisie et/ou de vintage. Il ne rechigne pas sur une couleur vive ou une chaussure de sportwear qui ajoute a sa décontraction légendaire du mec qui fait semblant de se foutre de son paraître. Par contre, il fait attention à la qualité et ne rechigne pas sur des fringues commerce équitable ou en matière bio. Ainsi, il est, par exemple, séduit par la marque Veja, malgré ce que son discours contient de marketing.

M. : Quelles sont vos 2 boutiques préférées pour vous habiller à Paris ?

Bix : Marcel&Marcel, rue des Rosiers. Dans l’esprit de ce que peuvent faire The Kooples, en moins cher et ça évite d’avoir la même petite veste cintrée à écusson que tous ses potes. Sinon, l’espace chaussures du Bon Marché pendant les soldes : je m’y ruine mais il y a une telle sélection qu’on ne peut que succomber…

Benoit : Le bobo s’habille chez la triade maudite APC/Kooples/Sandro, des marques spécialement conçues pour lui. Mais il customise le tout chez Killiwatch, la friperie parisienne.

M. : Quelles sont vos 2 terrasses préférées pour lézarder à Paris ?

Bix : Le Bonaparte (6e) à Saint-Germain des Prés. Moins bruyante et plus ensoleillée que ses voisines du Flore et Deux Magots, l’une de mes terrasses préférées pour le petit-déjeuner. Et pour la superbe vue sur Paris, la terrasse au neuvième étage de l’Institut du Monde Arabe (5e). Je lézarde surtout rive gauche…

Benoit : Le mieux c’est de se poser avec ses potes sur le canal saint martin avec des canettes et son pic nic !

M. : Un bobo peut-il acheter des vêtements en ligne ?

Bix : Personnellement, je préfère voir et essayer un vêtement, toucher le tissu, avant de l’acheter. Mais oui, évidemment, le bobo aime beaucoup acheter ses vêtements en ligne mais attention, pas à La Redoute comme n’importe quel quidam mais plutôt sur des sites anglais, standing et porte-monnaie obligent (il se paye pas tout seul l’appart près du Canal Saint-Martin…) ! Mais le bon plan numéro 1 du bobo reste de se faire inviter aux ventes de presse grâce à ses potes journalistes ou attachés de presse (quand il ne l’est pas lui-même) !

Benoit : Comme tout le monde, les bobos ont vu leur pouvoir d’achat se réduire parallèlement à la flambée des loyers et de l’immobilier. Ils sont souvent à l’affût des bons plans. Et sur internet il y en a. Perso, je vais souvent sur le site Topman où il y a des trucs sympas à des prix défiant toute concurrence. J’ai ainsi acheté un petit chapeau rond gris souris, très très anglais, pour une douzaine d’euros !

M. : Pour un bobo l’été : espadrilles, sandales (en cuir) ou tongs ?

Bix : Je viens du pays de l’espadrille, comment répondre autre chose ?! Blague à part, on trouve des créations très originales depuis quelques années qui en font un accessoire très bobo, entre tradition et tendance. Pare Gabia est LA référence en la matière, mais j’aime beaucoup aussi ce que propose Arin. Même si on ne peut trouver les modèles hommes que dans la boutique à Bayonne ! Quant aux tongs, on oublie tout de suite et on laisse ça à la caravane d’été de l’UMP…

Benoit : Si j’ai bien suivi tout le monde va, comme l’été dernier, ressortir ses espadrilles. Et je n’aime pas du tout ces trucs donc pour moi ça sera Bensimon, histoire de ne pas faire comme tout le monde !

Vous avez jusqu’à ce dimanche 22 mai 2011 à 23h59 pour laisser un ou plusieurs commentaire sur cet article.
5 seront tirés au sort et remporteront un exemplaire dédicacé du livre Bobos de merde.