Max | Jean-François Sterell, l'ami de Daumal

Publié le 16 mai 2011 par Aragon

Ce livre n'est ni une introduction à l’œuvre de René Daumal, ni une biographie, ni une étude thématique. L'auteur s'est donné ici pour seul objectif de lire Daumal qu'il a découvert dans les années 70 et qui depuis ne l'a jamais vraiment quitté.

Lire ?

Le programme peut sembler modeste, mais quand il s'agit d'une oeuvre aussi fragmentée, aussi paradoxale, et d’un écrivain aussi inclassable (ce qui ne l’a d’ailleurs pas prémuni contre les tentatives de classement !), le projet reste ambitieux.

Lire : suivre ce qui, dans l’écriture, se reprend, se corrige, se complète, se fait écho, se contredit.

Lire : retrouver aussi dans ce qu’on appelle l’ « œuvre » - terme qui donne une idée d’achèvement à ce que la mort seule a interrompu - l’histoire de Daumal et de son écriture.


Programme ambitieux et risqué. La lecture en effet n’est pas simple réception passive du sens contenu dans un texte mais acte de construction d’un sens. «Ce n'est pas la pensée d'un auteur qui nous intéresse, dit même Daumal, mais ce que nous pensons en lisant son oeuvre.» Quelle garantie avons-nous alors que cette « lecture » en est bien toujours une, qu’elle n’a pas dérivé en interprétation abusive, en déformation, voire en trahison ?


Aucune, bien sûr. Mais Daumal propose une déontologie de la lecture: « si cette pensée (la sienne en lisant Montaigne) m'enrichit, comme je ne puis connaître ce que fut celle de Montaigne, je dis que telle est sa vraie pensée, tant que nul autre texte ne vient me contredire. » Principe que l’auteur de cet essai s’est efforcé de mettre en application. Principe qu’il invite également les lecteurs de ce livre à appliquer.

http://www.thebookedition.com/jean-francois-sterell-les-machines-de-rene-daumal-p-57970.html

http://jfsterell.blogspot.com/2011/03/les-machines-de-rene-daumal-mars-2011.html

Max à Jean-François : Les amis de René Daumal sont mes amis et c'est avec un immense plaisir que je te fais une petite place sur mon blogue qui je l'espère, participera pour sa modeste part à ce que ton livre vogue vers des océans rieurs, des havres espérés prospères