Bloc-note décalé pour cause de DSKahneries. A franchement parler, à l'heure où je rédige ce billet, je suis ennuyé, emmerdé même. Parce que présomption d'innocence ou pas, il reste en taule le gars. J'aurais préféré croire à la théorie du complot, ourdi par des officines occultes, oeuvrant pour des adversaires politiques de droite comme de gauche. Un scénario machiavélique comme sur HBO, comme à Hollywood. Du lourd, du qui vous tient éveillé pendant une saison, 24 épisodes durant. La vraie-fausse femme de ménage, rétribuée pour compromettre le seul candidat d'envergure internationale, etc., etc. Un DSK sortant grandi de l'épreuve, soutenu par son épouse, ayant ressorti pour l'occasion ses sémillants pulls angora qui firent fantasmer des cohortes de puceaux des années 80 en pleine initiation politique. Bref, un scénar de blockbuster.
Que nenni... L'affaire commence à puer. Avec du cliffhanger minable comme l'alibi à deux balles, le refus de la libération sous caution, et que sais-je encore. Sans parler des révélations de la mère socialiste de l'écrivaine inconnue Tristane Banon, resurgissant fort opportunément quand le violeur présumé n'a potentiellement plus d'avenir politique, donc plus de bonbecs et récompenses à distribuer dans un avenir proche.
Si DSK s'est réellement compromis dans une sale histoire de cul, vae victis. La Roche Tarpéienne, le Capitale, et tout le toutim. S'il s'en sort et démonte une machiavélique manipulation, chapeau l'artiste. Mais au fond de mon for intérieur, j'aurais toujours comme un doute. Et mes toutes dernières illusions quant à la gauche morale se seront définitivement évanouies. La droite morale, elle, n'existe plus depuis la disparition du Grand Charles. D'ailleurs, personne ne revendique de posture morale à droite, non? Ca a le mérite d'être clair. Comme le chante le délicieux Didier Super, en choeur avec Laurent Wauquiez, "Y'en a marre des pau-vreuh!". On s'en branle grave, finalement. On s'endurcit. Cynique on devient. Désabusé aussi.
Les crétins du PS ont sérieusement intérêt à se ressaisir, à ne pas nous ressortir les antiennes habituelles. Mais j'ai un doute, et je me vois déjà en mai 2012, avoir à voter Sarko en gerbant dans l'isoloir, juste pour éviter le cauchemar Le Pen. Fuck!
Enjoy!
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