Le choc des images, et le mal à l'estomac...

Publié le 16 mai 2011 par Falconhill
DSK toujours... On peut trouver ignoble le crime (c'en est un) dont il est accusé. Et s'il est vraiment coupable, socialiste ou pas, homme de gauche ou pas, seul capable de vaincre Sarkozy ou pas, il paiera. Et ça sera très bien.
Pour autant, j'avoue ne pas réussir à être indifférent à l'image de cet homme dans le box des accusés... Hier puissant, aujourd'hui beaucoup moins... La barbe de trois jours, l'oeil vitreux et fatigué, le teint terne, jauni...
On peut avoir de la compassion pour la victime de l'agression sexuelle, cela n'empêche aucunement d'être sensible à cette image. A cet homme dont on a suivi la carrière publique et politique, qui aujourd'hui est en prison, et dont on assiste à la déchéance en direct.
Et n'en déplaise à certains donneurs de leçons, penser cela ne signifie pas l'excuser, ou lui pardonner, ou accepter le crime dont il est accusé. Rien n'est ni blanc, ni noir, et condamner ne signifie pas être indifférent.
Après, comme disait Nicolas dans un billet très humain, il y a des jours où il est préférable de couper Twitter et le net. Quand je lisais les tombereaux de merde que balançaient certains contre Eric Woerth cet été, je pensais la même chose. Eric Woerth était, en plus, de droite, donc forcément...
Non, j'ai aussi coupé Twitter aujourd'hui, et les blogs d'une manière générale. Pourtant j'écris, pour dire ce que je ressens. Car c'est une période où les sentiments sont confus, surtout pour une personne comme moi qui n'est pas du tout socialiste, et qui vote à droite. J'assiste à des déclarations de dirigeants du PS que je trouve à la fois dignes, et à la fois pénibles quand je me souviens avec quelles violences ils lacèrent toutes personnes qui n'est pas de leurs camps, aux prises avec des difficultés fatalement moindre.
C'est une drôle de période. Une sale période. Je suis triste ce soir. Sans trop savoir pourquoi. L'Olympique de Marseille, qui a perdu son titre dans une indifférence générale, n'en est pas responsable. Ce qui arrive à DSK non plus. Non, c'est l'ambiance. C'est un drôle de sentiment...
Assister en direct à la mort publique de quelqu'un, et entendre tous les commentaires autour, ben ça me donne décidément bien mal au bide...
Mieux vaut couper tout, la télé et Internet : on reviendra demain...