Le ministre des Affaires européennes et chef de file de la fumeuse Droite sociale, Laurent Wauquiez, a regretté l'interprétation de ses propos sur le RSA et affirmé qu'il se taira sur le sujet. Au moins jusqu'à une prochaine convention de l'UMP consacrée à ce thème,début juin.
Ah ! Ils sont drôles ces procureurs à la petite semaine, plus prompts à condamner aux travaux forcés les pauvres, les sans-le-sou, les démunis qu'à demander à leur mentor, Sarkozy, de stopper la gabégie de cadeaux fiscaux faits aux riches avec un bouclier fiscal, marotte présidentielle qui aura saigné la France et laissé "froid" le fameux pourfendeur de l'assistanat !
C'est effectivement plus facile de s'en prendre aux faibles que de pointer les clients de M. Woerth, financeurs des campagnes de la Droite sociale ou pas.
Alors Wauquiez a rappelé que ses récentes propositions sur les questions de" justice sociale" (sic !) ont suscité de nombreuses réactions au sein de la majorité (et pas seulement NDLR) et qu'il regrettait que ces propos aient été interprétrés comme une remise en cause du RSA. C'était pourtant justement le cas. Pour s'en convaincre, il suffit de lire la réaction de son ex-collègue gouvernemental, Martin Hirsch. L'ex membre du Gouvernement n'hésite donc pas à rapprocher ces idées de celles du FN.
Recadré par Sarkozy, tancé par Fillon, Wauquiez préfère se taire désormais. Pour l'instant. Car son idée d'amélioration du RSA par des contreparties demandées aux bénéficiaires, cette honte moderne qui consiste à troquer le "travailler plus pour gagner plus" par le "plus de servage, mons d'avantages", version "sociale" de la Droite décomplexée, n'est pas enterrée. Elle est ajournée pour cause d'embouteillage d'idées extrêmistes au sein de l'UMP...