Les obsèques de l'artiste DEBABA : témoignages, clip de Marie Misamu, le deuil a Paris ( reportage de 44 min)

Mort dans la nuit du 23 au 24 avril, l’artiste musicien Debaba El Shabab, né Dieka Mbaki a été inhumé le 7 Mai dernier.

Après la veillée mortuaire et les funérailles officielles organisées dans la salle Assanef dans la commune de Lingwala, la dépouille mortelle de l’artiste- musicien- Apôtre Debaba a été conduite au cimetière dit « Centre de repos éternel Mingadi » sur la route de Matadi. 
La sortie de la dépouille mortelle de la morgue de la Clinique Ngaliema où elle était conservée est intervenue le vendredi 6 mai en présence du général Oleko, Inspecteur provincial de la Police nationale congolaise ville de Kinshasa. Plusieurs artistes- musiciens étaient sur les lieux. C’est le cas de Bozi Boziana, Papa Wemba, Lutumba Simarro, Nyoka Longo, Blaise Bula, Manwaku Waku. 
Il en est de même des funérailles officielles avant le levée de corps pour le cimetière, à laquelle ont assisté plusieurs personnalités. Parmi elles le représentant du Chef de l’Etat, le Gouverneur de la Ville de Kinshasa André Kimbuta, son ministre de la Culture et arts ainsi que de nombreux collègues du défunt qui hommes d’Eglise ou musiciens aussi bien du monde chrétien que populaire qui, celle –là qui a révélé au grand public le défunt. 
Il ne faudra oublier la présence de membres de sa famille dont son épouse, la désormais veuve Mama Tutu. 
Qu’il s’agisse des hommes d’Eglise, des musiciens chrétiens ou populaires, la cohabitation était « pacifique ». 
En effet d’aucuns craignaient l’indiscipline de la part de certains musiciens populaires qui profitent souvent de ces genres de circonstances pour s’exhiber ou se livrer en spectacle. La consigne de Blaise Bula a en tout cas été respectée. Car en dépit de quelques cas isolés de certains jeunes artistes qui par-ci par- là frimaient pour s’attirer les regards, l’heure était plutôt au recueillement. 
Après sa prédication l’Archibishop Kankienza Muana Mbo, Président des Ministères et Eglises de réveil au Congo, a relevé de la veuve la bague symbolisant l’alliance entre son défunt conjoint et elle. Il n’a pas manqué de prier pour implorer la protection divine de la veuve et des orphelins. 
La parole sera ensuite accordée au frère aîné du défunt ainsi qu’aux artistes musiciens. 
Papa Wemba a déclaré que c’est dans son orchestre que Debaba a véritablement commencé sa carrière artistique. 
Mais avant d’intégrer ce groupe, a-t-il ajouté, il évoluait dans un autre orchestre qui fut une pépinière de l’orchestre Viva la Musica. 
Discipliné, il avait la notion de ponctualité et se présentait toujours à temps aux séances de répétitions, a reconnu Bokul qui a par ailleurs noté : « C’est Viva la Musica qui a fait de lui un homme, c’est aussi grâce à cet orchestre qu’il a rencontré Mama Tutu son épouse avec laquelle il a eu 4 enfants, à la faveur d’une tournée de son groupe à Pointe Noire en République du Congo. » 
Pour sa part, Patrice Ngoy Musoko, le frère aîné de Werrason a reconnu en Debaba les qualités d’un homme de prière. Le rendant hommage pour sa conversion pour œuvrer dans la vigne du Seigneur, il a notamment évoqué la Bible en relevant : «La fin d’une chose vaut mieux commencement ». Blaise Bula, en tant que Président de l’Union des musiciens congolais (Umuco) a aussi pris la parole pour rappeler son parcours artistique. 
En ce qui concerne Bimi Ombale, un autre musicien ancien de Zaïko Langa Langa, décédé, ses obsèques vont intervenir au courant de cette semaine.