FMI: le Brésil souhaite se débarasser de DSK

Alors que Dominique Strauss-Kahn tente de sortir de ses démélés juridiques aux Etats-Unis, le Brésil et d'autres en profitent pour demander du changement à la tête du FMI. DSK peut compter ses amis et ceux qui tiennent à lui planter des couteaux dans el dos alors qu'il vient de passer une deuxième nuit consécutive à la prison de Harlem. L'arrestation très médiatique de DSK semble autoriser le Brésil et d'autres pays à appeler au changement pour le système de désignation du patron du FMI.

L'ancien ministre des finances, bien aidé par Nicolas Sarkozy, a été désigné en 2007 pour diriger le fond monétaire internationak pour un mandat d'une durée de 5 ans. La désignation du directeur du FMI trouve son origine à la fin de la seconde guerre mondiale lorsqu'américains et alliés européens décidèrent d'un accord bilatéral où le patron de la banque mondiale serait d'origine américaine tandis que le patron du FMI serait d'origine européenne.

Un mode de décision qui est aujourd'hui remis en question par le ministre des finances brésilien, Guido Mantega, qui estime qu'il s'agit d'un arrangement diplomatique, ne reconnaissant pas l'émergence de nouvelles puissances comme le Brésil, l'Inde ou la Chine. Selon lui, "l'arrestation de DSK est l'occasion de remettre en cause la structure de management du FMI. Il n'est pas pensable que Mr Strauss-Kahn puisse conserver son poste et que les européens imposent de nouveau un des leurs en tant que directeur."

Eswar Prasad, un ancien du FMI ajoute qu'il faut penser à des nouveaux candidats comme "le ministre des finances de Singapour ou l'ancien ministre des finances d'Afrique du sud. Selon lui, il faudrait vraiment un candidat d'un niveau exceptionnel et incontesté puisse de nouveau représenter l'Europe." Prasad pense notamment à l'actuel ministre des finances de la France, Christine Lagarde, pour remplacer DSK. "Elle pourrait être la première femme patronne du FMI même si je pense qu'il est temps d'avoir un directeur venant des pays émergents."

Autant dire que certains ne prennent plus aucune précaution pour annoncer sans menagement le départ de Dominique Strauss-Kahn de son poste de directeur de FMI et remettre en question le mode de désignation. Rappelons que DSK plaide non coupable des accusations dont il est l'objet, à savoir une agression sexuelle présumée envers une employée de l'hôtel Sofitel à New York