Montréal, capitale du graffiti?
Montréal n’est pas la capitale internationale du graffiti, titre pouvant être attribué à New York ou Paris. Plusieurs autres villes européennes surpassent d’ailleurs la métropole québécoise en importance, où la population est plus petite et l’art du graffiti plus récent. Montréal a tout de même le titre de capitale nationale du graffiti.
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Fluke, un autre graffiteur montréalais, proclame aussi l’importance de Montréal en Amérique du Nord. «On est la capitale du graff au Canada. Montréal est un endroit très artistique et très ouvert. C’est une culture underground qui a pris sa place. Si tu vas à Ottawa, y sont juste quelques graffeurs!»
Selon Fluke, la qualité des œuvres exposées un peu partout sur les murs de la ville impressionne les graffiteurs étrangers. «C’est peut-être pas la forme d’art la plus clean, mais quand le monde descend à Montréal pour la première fois et qu’ils voient de grosses productions sur les murs, y’en reviennent pas!»
La culture montréalaise favoriserait la popularité de la métropole. «Montréal est bien située parce qu’elle est à mi-chemin entre Paris et New York, dit Kaséko. On a donc une représentation qui est à la fois européenne et américaine. Notre style se démarque par ces deux influences.»
Malgré la réglementation stricte, la liberté d’expression des graffiteurs serait plus grande que partout ailleurs en Amérique du Nord, selon Kaséko. «Le besoin des graffeurs de s’exprimer est plus reconnu ici que dans plusieurs villes américaines et canadiennes. Il y a plus de laisser-vivre.»