Hier, j’ai donc chaussé mon plus intelligent regard, emporté mon neurone de secours, enfourché le scoote et suis allé voir Minuit Paris, le dernier Woody Allen.
J’y allais à reculons fort des expériences peu probantes que j’avais vécu, hagard, devant les précédents films de ce réalisateur. Je me suis toujours demandé si son humour était trop fin pour mon niveau intellectuel très moyen ou si j’étais bien trop cartésien pour saisir le sens caché du propos. Hier soir, j’ai répondu à toutes ces interrogations : Woody Allen fait des films normaux.
Passé donc ce cap incontournable de la compréhension de l’intrigue et de déroulé de l’histoire, je suis devenu exigeant et en demande de tout ce qui fait la réputation de cet hypocondriaque notoire : humour New-Yorkais, direction d’acteurs fine et travaillée, situations burlesques … et, rien de tout ça n’est venu. J’ai vu un film tout ce qu’il y a de plus classique, voire même un peu longuet, voire même un peu mal interprété et c’est certainement pour cette raison que j’ai tout compris.
Pour moi, voici ce qu’est Minuit à Paris en quelques points.
Minuit à paris de Woody Allen
Une très belle photo de Paris, la plus belle ville de monde Une vision très américaine de Paris (baguette, béret toussa)
Une histoire originale Un casting déconcertant et peu adapté
Un voyage dans le passé magnifié Un jeu d'acteur très moyen avec un Wilson pas crédible
Quelques longueurs
Un montage surprenant en répartition du timing
Au final, j’ai bien aimé ce film. Il est simple, efficace et remplit son office premier à savoir transporter le spectateur dans un monde parallèle durant 90 minutes. Si tous les films que j’ai vu récemment avaient seulement pu m’apporter la même part de rêve.
FILM A VOIR : estampillé Raoul