Les absurdités d’une prétendue révolution fiscale

Publié le 16 mai 2011 par Lecriducontribuable

La parution de l’ouvrage Pour une révolution fiscale – un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle, de Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez a suscité l’enthousiasme des médias et des responsables politiques, sans qu’aucune analyse n’ait été faite sur ce modèle qui semble constituer un danger pour l’emploi et l’activité économique.

Le constat et les propositions des trois économistes sont simples et démagogiques: en France, le capital serait peu taxé. Pour rétablir l’équité, ils proposent donc de taxer davantage les 3% de la population les plus aisés et de diminuer les impôts des 97 % restant.

Or, leur modèle, fondé sur plusieurs affirmations contestables (listées dans la note ci-après), aboutirait à des prélèvements confiscatoires – dans certains cas les revenus pouvant être imposés à plus de 100%. Les auteurs n’ont visiblement pas tenu compte d’une réalité : la fuite de la matière imposable devant un tel niveau de taxation – qui serait, du reste, jugé inconstitutionnel.

En effet, un modèle mathématique – même avec des données erronées - ne réagit jamais comme le feraient des hommes. En mettant en place des prélèvements confiscatoires, tels qu’ils le proposent, nous ne pouvons que nous interroger : une fois que les 3% de la population la plus aisée aura quitté la France, de combien faudra-t-il augmenter les impôts des 97% restant ?

Lire la note de la Fondation Concorde

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