Avec l’affaire américaine, les témoignages commencent à arriver, à affluer. Celui de la journaliste et romancière Tristane Banon, agressée par DSK, mais n’ayant pas porté plainte est repris par tous les médias. Sa mère, Anne Mansouret également conseillère générale PS dans l’Eure, affirme que DSK est addict au sexe : “Un malade qui doit se soigner”. Mais d’après les spécialistes il y aurait une différence notable entre addiction et agression. Un addict n’agresse pas. Pour Laurent Karila, psychiatre spécialiste des addictions à l'hôpital Paul-Brousse (Villejuif), interrogé par le Nouvel Observateur, il faut bien distinguer l’addicté au sexe de l’agresseur sexuel. Comme devant une cigarette ou une ligne de cocaïne, l’accro au sexe ne résiste pas à une femme (ou un homme), mais son addiction peut prendre plusieurs formes (rencontres avec des prostituées, visites de sites pornographiques, etc.) Dans le cas de l’agresseur sexuel, la forme principale sinon exclusive, s’apparente au viol : “Les agresseurs sexuels ne sont pas des sex addicts. Cela fait partie des perversions sexuelles, c'est une autre maladie. En consultation, je n'ai jamais vu d'addicts sexuels qui commettent des viols. Ni dans la littérature psychiatrique.”