Je suis sceptique. En fait, je me tiens loin des généralités du genre que pour être le plus heureux, il faut vivre à Sainte-Julie, Repentigny ou Rimouski. Remettre mon potentiel de bonheur à une étude ou une recherche: très peu pour moi. Je crois qu'être heureux, c'est bien plus que cela. C'est un état d'esprit, un choix de voir la vie du côté du verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Mes enfants font partie de ces variables qui évidemment influencent mon taux de bonheur. Ils ne sont pas l’entièreté de mon bonheur, mais tiennent une place primordiale. Leurs petites épaules sont trop frêles pour que j'y dépose mon capital bonheur. Ce serait injuste de leur faire porter ce poids.
Dans la même veine, je ne pense pas que des «combinaisons d'enfants» font en sorte qu'on est plus ou moins heureux. Selon une autre (!) recherche, pour être heureux comme parents, il faudrait avoir que deux filles. En avoir trois vous fait glisser au 4e rang du bonheur lié à la parentalité En avoir deux, mais un garçon aussi, et vous voilà au 7e rang. Et quoi encore?
J'arrive mal à comprendre qu'on peut être plus heureux en ayant deux filles que deux garçons ou un gars-une fille. À la base, c'est quoi réellement? On veut des enfants. Point. Le sexe n'est pas un choix ni une option. Les «Je m'essaie pour un garçon!» (ou l'inverse) m'ont toujours un peu bouleversée. Presqu'aussi absurde que de dire «Je veux qu'il ait des cheveux blonds et des yeux bleus». On est vraiment plus heureux, plus complets, plus près du bonheur quand on a une combinaison parfaite? Je ne pense pas. Et de toutes façons quand on encadre trop bien le bonheur dans une définition rigide, on peine longtemps avant de l'atteindre...