Pouvez-vous nous rappeler brièvement qu’est ce le PEXE ?
Le PEXE est une tête de réseau, un Cluster de clusters. Ainsi sont membres du PEXE des clubs d’entreprises répartis sur l’ensemble du territoire français et qui développement des éco-activités. Notre réseau se donne pour objectif de renforcer la compétitivité individuelle et collective des éco-entreprises, en France et à l’international, et de créer une véritable filière d’excellence dans le domaine des éco-activités. Il compte 30 membres qui regroupent 5000 éco-entreprises des 10000 à 15000 éco-entreprises existantes.
L’idée du PEXE est née, il y a une douzaine d’années, lors d’une réunion rassemblant cinq à six éco-entreprises qui œuvraient à l’export en collaboration avec le département international de l’ADEME. Un premier club a été créé, le Club ADEME international qui en 2008 a décidé de regrouper autour de lui toutes les initiatives similaires en termes d’appareils de promotion du développement international. Nous avons, dès lors, créé une association, PEXE, avec le club ADEME International comme un des membres fondateurs.
Que représente le PEXE dans l’appareil de promotion des éco-entreprises françaises dans le Monde et le Maghreb ?
Le PEXE a vocation d’agir sur les leviers de développement des éco-entreprises : faciliter l’accès à l’innovation, aux financements, aux marchés nationaux et internationaux.
Le PEXE est un Partenariat Privé-Public dans la mesure où les entreprises définissent elles-mêmes leurs objectifs en termes de choix d’expansion géographique, de priorisation thématique, ou une action d’influence vis-à-vis des pouvoirs publics.
Le PEXE a pour partenaires des entités publiques qui aident à mettre à la mise en œuvre de cette dynamique : ministères de l’Industrie, du Développement durable, du Commerce extérieur, et nous recevons donc des appuis des organismes sous tutelle de ces ministères : ADEME, UBIFRANCE,…
Comment se fait au jour le jour la coordination avec les autres entités de promotion du commerce extérieur français ?
Le PEXE dispose d’une instance de gouvernance le Bureau Permanent qui définit concrètement des actions et nous travaillons en « groupes d’actions » : Relations PME/ Grandes entreprises, Action Chine, Action Méditerranée, Action Acoustique etc.
Ces groupes d’action travaillent en étroite collaboration avec UBIFRANCE pour assurer une mobilisation maximale des adhérents au profit des actions de développement à l’international comme Pollutec Maroc.
Pourriez-vous rappeler quelques chiffres concernant les relations économiques entre votre pays et le Maroc dans les secteurs des énergies renouvelables, gestion des déchets, et l’optimisation des ressources ?
Pollutec Maroc 2010 a compté la participation de 160 exposants français sur un total de 300 et dont une grande partie était mobilisée par le PEXE.
Quelques entreprises sont installées au Maroc, certaines l’envisagent, ou encore travaillent en partenariat avec des entités homologues marocaines, sur leur expansion au Maroc et en Afrique, et ceux notamment dans des secteurs comme l’énergie, l’eau, les déchets et les services associés.
Deux clubs sont particulièrement actifs au Maroc : ADEME International et EA Eco-Entreprises.
Quelle perception ont les opérateurs français de l’effervescence de projets et des annonces réalisés au Maroc en ce qui concerne les secteurs des énergies renouvelables, gestion des déchets, et l’optimisation des ressources ?
Le temps des entreprises n’est pas celui du flux médiatique. Réfléchir au développement à l’international est une démarche de long terme et de développement commercial indépendamment des soubresauts politiques qui prend en compte les atouts du Maroc à savoir, la demande, les perspectives de croissance, la ressemblance institutionnelle et la stabilité du cadre politique et des opérations.
Le Maroc apparaît comme un marché attractif parce que stable, en progrès, proche de l’Europe, avec des politiques d’appui au développement des éco-activités et une vision à long-terme.
Les investissements publics, étrangers, les aides au développement ciblés aux efforts de la mise à niveau environnementale constituent autant de flux financiers qui drainent l’intérêt des opérateurs économiques français.
Jean-Claude Andréini, Président du PEXE
Jean-Claude Andréini quitte l’Algérie en 1962 pour intégrer les classes préparatoires scientifiques à Paris. Il obtient son diplôme d’ingénieur de l’Ecole nationale supérieure de géologie de Nancy (ENSG) et débute sa carrière en 1974 au Sénégal puis en Guinée-Bissau.Il intègre ensuite BURGEAP où il va évoluer de jeune ingénieur jusqu’à président du conseil de surveillance.
Jean-Claude ANDRÉINI est également vice-président du Comité stratégique des éco-industries, président du PEXE, président du Comité de pilotage du programme Ecotech de l’ANR. Enfin il est administrateur du Syndicat des énergies renouvelables, de pacte PME, de l’ENSG et d’Unis-cité IDF.