Magazine Journal intime

Le championnat du plus gros cul

Par Francois Moussirou @LESALONIVRE
Le championnat du plus gros cul

Je me suis offert une place pour le championnat du plus gros cul. Boulevard Saint Germain. Au Mc do. La première coureuse est garée sur un stationnement public. La chevelure blonde. Lunette de soleil Ray ban. Elle mâche son chewing-gum comme un taureau lors d’un rodéo. Elle a garé sa caisse comme une apprentie. Un mec à ses côtés l’accompagne mais c’est sans doute un client. Elle a tout d’une escorte girl. Il suffit de voir l’âge du mec et la fierté qu’il a à lui mettre la main au cul en lui disant au revoir.

Miss gros cul numéro un, label rien dans le ciboulot, rentre dans sa bagnole. Elle sort son téléphone dernière génération. Un IPhone ou un BlackBerry. Y a pas de doute c’est une femme occupée. Elle fume des vogues en plus. Une femme. Du moins c’est ce qu’elle croit. La plus belle d’ailleurs si l’on observe bien son comportement. Tous les plus beaux modèles féminins finissent sous son regard Ray-bannissant. Jusqu’à présent tout va bien pour miss gros cul numéro 1. À la regarder de « bien » près, Aucune fille n’égale sa beauté que j’ai du mal à cerner. Rien de neuf à l’horizon. Une blonde avec des Ray ban et une voiture de location. Pas de quoi faire une révolution dans le caleçon ou encore une réforme au sein du guide Michelin. Enfin ! Tout se passe dans sa tête.

Miss gros cul numéro uno est en tête de son championnat imaginaire tant elle fanfaronne avec son téléphone incrusté de diamants polis sur le désespoir planétaire. Elle parle dans le vide. On a l’habitude de ceux qui brassent du vide. Pour nous qui l’observons ça ne fait aucun doute. Mais Miss gros cul numéro un au charme putassier est convaincue de sa subliminale perfection. Chaque passante a droit aux marques prétentieuses de son regard Ray-bannissant.Miss gros cul déshabille, désosse en un clin d’œil tant elle se comporte comme un juré de conglomérat esthétique.

De son siège de voiture, je sens le pur ennui qu’on connait tous mais Miss gros cul fantasme sur son propre corps si bien que les autres femmes passent pour des déchets sous son regard de chirurgienne de l’arrière-train. Mais Miss gros cul ne croit pas si bien dire. La course n’avait pas commencé surtout lorsqu’on cale le moteur au démarrage. Un coup d’œil à droite puis à gauche et Bam ! Prends-toi ça dans la gueule ! Un cul comme tu ne l’avais jamais vu en plein soleil. Une femme simple aux courbes de violon d’Ingres et Bam ! Miss gros cul numéro un démarre et perd la première place de son championnat imaginaire.


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