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Au jardin des cent fleurs
En ai retiré quarante-cinq
Pour en faire un bouquet
Offert au vent de passage
*
J’ai regardé yeux dans les yeux
L’âge prendre ses rides
Ses cheveux blanchir
Sous les rayons ardents
*
Ce que j’ai appris
Qu’il faut vivre comme tel
Sans artifice ni parures abusives
Coiffer les mots de la dentelle des jours
Pour en garder la trace amoureuse
*
Loin par delà les mers
Un souffle de sirocco balayait les espérances
Dans l’âpre fumée d’armées en déroute
.
L’avenir s’était pourtant inscrit en lettres d’or
Au grand cahier des lendemains qui chantent
.
Il en est toujours pour déchirer les partitions
Brûler les livres où se déclinent parcelles d’humanité
Faire plier les échines sous leurs obscures raisons
*
Les rêves d’amour sont toujours beaux
Tant qu’ils demeurent derrière les paupières closes
Le plus dur est d’ouvrir l’œil
En étant sûr de ne pas devoir le refermer pour toujours
*
Une fois n’est pas coutume
Je borderai de lumière la journée qui s’en vient
Juste pour le plaisir d’un temps un peu plus vieux
.
Manosque, 9 avril 2011
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