Chaîne : The CW
Audience : 3,02 millions
Le problème de ne pas regarder l'épisode directement après sa diffusion aux USA, c'est le léger décalage que cela implique. En février, place au carnaval et non plus à Noël. L'avantage, c'est que Noël est une période magique dans laquelle on a envie de replonger à chaque instant. Petit plongeon dans un Noël supernaturel comme nous l'indique l'écran-titre spécialement conçu pour l'occasion.
Les épisodes "spécial Noël" sont toujours plaisants à suivre. Pas toujours dotés d'une intrigue spécialement accrochante mais toute l'ambiance qui s'en dégage donne un charme incomparable à l'épisode. Un charme dont on aurait tort de se priver. Un charme qui peut être d'autant plus accentué par d'étranges événements lorsque l'on est dans une série comme Supernatural. Un charme qui opère dès les premières secondes de l'épisode.
Un Pire Noël, frère maléfique du Père Noël ? Voilà ce que l'on tente de nous faire croire durant toute une partie de l'épisode. Ne dites pas le contraire, on a tous eu peur du Père Fouettard. Il n'a jamais été très net ce gars-là, croyez-moi. Problème : comment un être imaginaire pourrait-il avoir un frère ? Bien vu Dean. En espérant que tous ceux qui liront cette review étaient au courant du subterfuge...Non, on n'allait tout de même pas dénigrer le Père Noël, ça aurait été trop mal vu. Pourtant, il a des méthodes bien similaires le bougre. Arrivée à Noël, costume pour l'occasion, passage par la cheminée,... Le vil copieur. Heureusement, lui, son originalité, c'est de ramener le père de famille de la maison par la cheminée. Peu importe qu'il soit trop large. On tire une bonne fois et tout ce qui dépasse est déchiqueté. On ne s'encombre pas du superflu. La tête de l'enfant qui voit des membres de son père qui tombent de la cheminée et qui interroge d'un air peu assuré "Santa ?". Excellent.
Le vrai responsable est en fait un dieu païen. Deux dieux païens plutôt. Deux dieux représentés par deux adultes, mari et femme, qui se nourrissent d'humains depuis la fin des temps. Leur cible ? Les personnes possédant chez eux une couronne de Noël faite d'une plante spéciale. La femme est une excellente surprise puisqu'elle est interprétée par Merrylin Gann, l'actrice interprétant Rose dans Everwood. C'est la première fois que j'ai l'occasion de la revoir après Everwood et ça fait plaisir. Un rôle maléfique tout à fait différent de celui de la femme du Docteur Abbott mais ça lui va tout aussi bien. Le couple de démons est d'ailleurs assez amusant car ils n'ont rien de terrifiant au premier abord et pourtant...Leur façon de dialoguer, de se comporter apporte une légèreté bienvenue.
Je dois avouer que je sursaute rarement et que je ne ferme les yeux quasi jamais, que ce soit en face d'une série ou d'un film. Mais là, je n'ai pas pu résister. Quand la femme démon retire l'ongle de Sam en le faisant glisser au moyen d'un appareil de torture, impossible de garder les yeux ouverts. Ils n'ont pas osé aller jusqu'à l'arrachage de dents. Dommage. Toujours un élément bienfaiteur de dernière minute qui vient interrompre ce genre de scènes dans les séries de ce style.
Petite ambiance Lost dans cet épisode qui est parsemé de flash-backs. L'aspect le plus intéressant de l'épisode selon moi. Loin d'être là pour meubler, ils permettent de mieux comprendre la relation fraternelle. Pas cul-cul comme ça peut l'être parfois et instructif. Ca permet de mieux prendre conscience de ce qu'a été leur enfance et de bien rappeler combien Dean s'est occupé de Sam lorsque leur père était absent. Il a joué le rôle de grand frère protecteur jusqu'au bout, essayant de préserver Sam le plus possible. On a parfois tendance à oublier que Dean est le plus âgé et ce retour en arrière permet de mettre les comportements du présent davantage en perspective.
Deux scènes amusantes. La première lorsque Sam et Dean épient un Père Noël qui semble suspect et qui est en train d'offrir des cadeaux aux enfants. La tête de la femme quand ils lui disent qu'ils sont juste là pour observer les petits enfants. Excellent. La seconde scène amusante, Sam et Dean qui se mettent à chanter lorsqu'ils font irruption chez ce Père Noël et qu'ils constatent qu'ils l'ont accusé à tort. Voici d'ailleurs la scène :
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Au final, le Père Noël est bien une ordure et peut être maléfique. Une ambiance Noël comme on les aime et des flash-backs enrichissants qui permettent de davantage comprendre la relation fraternelle et leur passé. Une bonne surprise également de retrouver Merrylin Gann, la Rose Abbott d'Everwood.
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