Alors que le processus d’indemnisation destinée aux nombreuses victimes du mediator est en cours d’engagement, il convient de s’interroger aux coûts générés pour les organismes de protection sociale que sont l’Assurance Maladie et les mutuelles santé. En effet, si les patients sont évidemment les premières victimes les patients qui ont pris ce médicament pendant de nombreuses années puisqu’il a été commercialisée plus de 30 ans sur le territoire hexagonal, les conséquences collatérales méritent également d’être étudiées. Tout d’abord, l’Assurance Maladie a été procédé au remboursement de ce médicament élaboré par les Laboratoires Servier à un taux compris entre 60/70% ce qui constitue aujourd’hui une somme de 1,2 milliards. Dans le cadre de cette somme, les analystes comptabilisent également tous les frais médicaux engendrés au terme du traitement des patients ayant subi les effets secondaires de ce médicalement.
En outre, la Fédération des petites et moyennes mutuelles de santé a récemment estimé que ce médicament a coûté approximativement 400 millions d’€uro aux mutuelles santé. En effet forte de sa logique complémentaire, une mutuelle santé rembourse la part qui ne l’est pas dans le cadre du régime obligatoire de protection sociale. Par ailleurs au-delà des acteurs de la protection sociale, cette terrible affaire a créé de vives polémiques sur le marché médical Français dans la mesure où les professionnels de santé pourraient être associés à ce mécanisme de remboursement. Il s’agit d’une décision dont la réalité est difficilement perceptible mais dont la concrétisation serait relativement surprenante dans la mesure où les laboratoires Servier ainsi que l’Afssaps ont toujours indiqué que la consommation de ce médicament était dépourvue de tout risque pour la santé. Enfin, cette polémique est à l’origine de conséquences encore plus graves qui résident dans une perte de confiance globale des Français en matière de consommation médicamenteuse ce qui est particulièrement préoccupant pour les prochaines années.