Milan une ville, deux clubs mais une Passion : l’AC Milan.
Le premier club Lombard naquit en 1899 grâce à un passionné de football : un Britannique répondant au nom d’Herbert Kilpin! Et oui, vous ne rêvez pas; c’est bien un anglais – qui fit ses débuts dans le football à l’âge de 21 ans à Notts Olympic puis St Andrews – qui fonda notre cher club. Il commença sa carrière là-bas avant de s’exiler dans notre belle Italie pour y rejoindre l’Internazional Turino (mieux connu à présent sous le nom de Torino) ou il y jouera 7 ans.
Il bougera ensuite sur Milan ou sa grande passion pour le football lui donnera l’envie de fonder sa propre institution en 1899, nommé à ce moment la « le Milan Foot-ball & cricket club ». Aussi, cet objectif n’aurait sans doute jamais pu voir le jour sans l’aide de son ami et homme d’affaire Ormonde Edwards (ingénieur et vice consule Britannique) : le premier sera joueur-entraineur de 1899 à 1907 et le dernier président du club de 1899 à 1908. Ils remporteront sur cette période pas moins de trois titres de champion d’Italie (en 1901, 1906 et 1907, Ndlr)… les premiers de l’Hitoire du Milan!
Ils ne le savaient probablement pas encore, mais ils venaient alors de créer un club qui allait tout simplement devenir le club le plus titré au monde. Un club qui engendrera une passion et un amour dans le monde entier où sans se connaitre des hommes et des femmes se réunissent oubliant tout pour une seule et même passion ! L’amour d’un club : L’AC Milan.
AC Milan alors que la ville se nomme Milano mais pourquoi n’a-t-on pas appelé l’équipe « AC Milano », me direz-vous ? Et bien derrière une question qui peut paraître complexe, la réalité en est tout autre et la réponse aussi banale qu’une passe chirurgicale faite par Pirlo : en l’honneur de son fondateur, il a été décidé de garder – pour toujours – la phonétique anglaise. Voilà tout.
La question des origines peut d’ailleurs se poser pour le maillot : Pourquoi ces couleurs ? D’où provient cette idée du rouge et du noir ? Et bien, il faut croire qu’à l’époque le génie touchait déjà notre fondateur car il exprima cette phrase diaboliquement géniale et qui restera à tout jamais dans nos mémoires : « Nous seront rossoneri : le rouge car nous serons des diables, et le noir comme la peur que nous provoquerons chez l’adversaire!! » (Le rouge faisant rappeler le Diable et le noir le néant). Cette tradition est restée et est toujours le but de notre club. (C’est aussi de cette association que Diavoli est né).
Moins d’un an après son troisième championnat remporté, un évènement ô combien important (si on avait su ^^) allait survenir…
Alors que le club n’était pas très ouvert à ce que des joueurs étrangers jouent, un groupe de 43 (cons) personnes n’étant pas d’accord avec cette politique décidèrent de créer un club qui accepterait de permettre cela et c’est ainsi qu’en 1908 est né le Football club Internazionale Milano. La rivalité allait pouvoir débuter…
En 1919, le Milan Foot-ball & Cricket Club allait devenir le Milan FC, abandonnant ses activités de Cricket présentent depuis le début de sa création.
C’est en 1938, sous le régime fasciste de Mussolini, que le club fut contraint de prendre le nom de « Associazone Calcio Milano ». Le nom que nous connaissons aujourd’hui (AC Milan) interviendra 8 ans plus tard après la fin de la seconde guerre mondial et reprendra son nom initial tout en gardant l’AC comme préfixe Italien.
Il faut également savoir que le club est resté 44 ans sans titre – que ce soit national ou international – et ce juste après son troisième titre en championnat.
En effet, il nous faudra donc attendre l’année 1951 pour renouer avec la victoire en remportant un nouveau championnat d’Italie, le quatrième donc. D’ailleurs, la même année Milan gagnera un autre trophée et signera par la même occasion son premier doublé : Scudetto + trophée en coupe Latine (l’ancêtre de la coupe UEFA).
Il aura donc fallu attendre longtemps afin de garnir notre vitrine de trophées. Ceci dit, toutes ces années de disettes ont forgé un caractère de champion à Milan, et ont permis de renforcer notre envie de dominer le monde…
Et bien ce rêve commencera à prendre forme en 1955, la première année ou fut créée la célèbre et estimée Ligue des Champions (Coupe des clubs champions à l’époque, Ndlr) où l’AC Milan allait vite se mettre en évidence sur le devant de l’Europe.
Sous la présidence de Andrea Rizzoli, le club jouera deux finales respectivement en 1958 contre le Real où nous serons battus 3-2 à Bruxelles (qui a dit que les belges portaient la poisse?) puis surtout face à Benfica en 1963, ou cette fois nous gagnerons 2-1 à Wembley (comme un hommage à Kilpin). Pour info, ce sera la toute première Ligue des Champions remportée par un club italien!
Nous connaitrons une série de grandes victoires dans les années 60 et 70 sous la direction d’entraineurs de grands renoms (Nereo Rocco pour ne citer que lui et faire plaisir à Spagnolo ^^). Le Milan se taillera un nom à jamais encré parmi les grands d’Europe.
10 titres seront glanés par l’équipe en tout et pour tout. 3 championnats, 3 coupes d’Italie, 2 coupes d’Europe des vainqueurs des coupes, 1 nouveau titre de champion d’Europe et 1 coupe intercontinentale. C’est aussi sous cette ère que des joueurs emblématiques se feront connaître comme Gianni Riviera par exemple (première grande Bandiera du club où il a évolué 19 ans (1960-79)) qui qui restera à jamais dans les anales du club. En effet, en 20 ans, il apparaitra plus de 500 fois sous la maillot rouge et noir, réalisant un total de 122 buts.
Malheureusement, après autant de domination arrive la série noire pour notre club avec le scandale totonero, au début des années 1980. Pour être plus précis, ce scandale éclate en février 1980 impliquant 4 personnalités du club. Les joueurs : Albertosi, Morini ainsi que Chiodi (qui récolteront 4 ans, 1 an et 6 mois d’interdiction de terrain) et le président Felice Colombo banni à vie du monde du Football. L’équipe sera reléguée en Série B pour la saison 80-81; mais fort heureusement (croyait-on alors), remontera l’année suivante pour y redescendre l’année d’après ( même au yoyo on était bon ). En 1983, il remontera pour finalement y rester et attendre trois petites années…
1986 marque un tournant de l’Histoire de Milan avec l’arrivée de Berlusconi. Celui-ci suscitera la controverse en faisant des déclarations fortes et donc folles de sens à l’époque. C’est tout à fait logiquement que les gens le prendront pour un fou.
Cependant, ces mêmes gens constateront que ce fantasque personnage n’était pas la pour faire de la figuration et tiendra ses promesses. Investissant énormément d’argent et comptant sur son centre de formation moderne et performant, Il Cavalieri redonne des couleurs au club en devenant champion d’Italie en 1988 et 1990. Il fera découvrir au monde de grands noms (inconnus à ce moment) tels que Baresi, Maldini, Gullit, Van Basten, Tassoti, Ancelotti parmi les joueurs et Sacchi ou encore Capello, qui deviendront des références dans le monde des entraineurs. Tous ces personnages – qui sont aujourd’hui des légendes – feront trembler l’Europe et le monde en remportant une quantité de prestigieux trophées, et ce jusque 1995. Après cette date, le club traversera un léger passage à vide
néanmoins, même si un nouveau titre de champion en 1999 avec Zaccheroni permettra de calmer les ardeurs.
En 2001, est nommé entraîneur du Milan une ancienne gloire ayant joué au club cinq années durant, de 1987 à 1992. Sous son ordre, l’équipe ne tardera pas à reprendre de son prestige avec notamment un doublé inédit Coupe d’Italie – Ligue des Champions en 2002-2003, tout en remportant aussi la super coupe d’Europe. Les Rui Costa, Kaka’, Nesta, Sheva, Pirlo et autres Gattuso et C.Seedorf dominent les terrains en gagnant en 2004 le championnat. 2007 sera la dernière année de consécration avec une nouvelle C1 remportée et une revanche prise par sur Liverpool, vainqueur – dans des circonstances terribles et inoubliables pour nous – deux années plus tôt.
Par la suite, on a pu se rendre compte que ce sacre de 2007 n’était en réalité que l’arbre qui cachait la vraie forêt…
En effet, depuis ce moment, l’équipe perd son identité : un président hors du coup laissant même plané un désintérêt total pour son club. Un Vice président qui commettra des erreurs assez grossières en prolongeant des joueurs finis et leur donnant pourtant des sommes mirobolantes ou encore en achetant des joueurs qui n’ont jamais réussi à percer et qui se sont avérés être de véritables flops par rapport à l’engouement dont il faisaient l’objet (Huntelaar en est l’exemple le plus démonstratif).
Les finances sont catastrophiques nous dit-on et les dirigeants sont carrément forcés de vendre Kaka’, leur meilleur élément au Real Madrid contre une somme avoisinant les 60 millions d’euros à savoir Kaka’. Cette nouvelle aura le don de littéralement briser le cœur de nombreux tifosi…
Les supporters commencent à se faire entendre en manifestant leur mécontentement… et ils ont bien fait!
C’est ainsi que les dirigeants se reprennent et en Aout 2010, alors que tout le monde pensait encore a une année de déboire; l’arrivée de joueurs – certes pas réputés pour leur classe mais crise oblige on s’en passera- comme Prince Boateng, Robinho et surtout la star internationale Zlatan Ibrahimovic (en froid avec Guardiola au Barça) sonne comme une bombe dans le monde du foot et redonne l’espoir aux tifosi. Galliani aura réalisé des opérations phénomènales en travaillant chaque dossier complexe en sous-marin : ses pairs vont jusqu’à logiquement le désigner « meilleur administrateur de l’année »; une distinction plus que méritée!
Berlusconi a de nouveau envie de gagner des titres et de redevenir le club qui fait peur, non pas à seulement à l’Italie, mais aussi à l’Europe et au reste du monde.
Et voici, chers ami(e)s Rossoneri en quelques phrases un morceau d’histoire de notre club au passé glorieux et au futur qui se dessine merveilleux. Des promesses de notre président pour la saison prochaine qui nous laissent songeurs et impatients dans l’arrivée de nouveaux joueurs, qui comme les anciens écriront de nouvelles pages de gloires et de succès pour ce club qui n’en aura jamais assez.
Forza Milan à tout jamais.
Article rédigé par matters
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