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Visitor Q

Publié le 15 mai 2011 par Olivier Walmacq

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genre: inclassable (interdit aux - 16 ans)
année: 2001
durée: 1h25

l'histoire: L'histoire d'une famille totalement déjantée: le père cherche à faire de sa vie un documentaire à succès, le fils maltraite sa mère, la fille se prostitue et accepte son père comme client...

la critique d'Alice In Oliver:

Takashi Miike est un réalisateur prolifique et inégal. En vérité, ce cinéaste possède un univers riche, à la fois complexe et déjanté, se nourrissant de mangas et de classiques du cinéma.
Cela se ressent sur les délires "pelliculaires" de ce réalisateur atypique, capable du meilleur comme du pire, dont le principal défaut est de proposer des films pâtissant de nombreuses longueurs, Takashi Miike ayant tendance à trop prolonger le plaisir.

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Toutefois, Visitor Q ne s'étale que sur une durée d'une heure et 25 minutes. Quelque part, Visitor Q n'est pas sans rappeler les Midnight Movies, des films indépendants américains diffusés à minuit dans les années 70, avec la volonté de choquer et d'interpeller le public en présence.
On pense parfois au cinéma de John Waters mais aussi à Théorème, de Pier Paolo Pasolini.
Voilà de belles références pour un film trash, violent mais également plus complexe qu'il n'y paraît.
Bienvenue dans Visitor Q !

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Takashi Miike se concentre sur une famille pathologique. En résumé, le père entretient une liaison avec sa fille et ne touche plus sa femme depuis des années. Quant à la mère en question, elle est régulièrement rossée par son fils, lui-même battu par ses camarades de classe.
Elle se prostitue, mais c'est surtout une femme en quête de sa féminité. La fille se prostitue également et accepte les avances de son père par pitié pour lui, ce dernier étant un éjaculateur précoce.

Voilà pour les hostilités ! Pourtant, le film ne sombre pas vraiment dans le film d'horreur, même si Takashi Miike ne lésine pas sur les séquences chocs de démembrement !
Le piège serait alors de voir une production aux intentions douteuses alors que le réalisateur brosse le portrait d'une famille en quête d'amour mais sujette à des pulsions incontrôlables.
C'est le cas du père, un personnage qui cherche à gagner sa vie en réalisant un documentaire putassier sur sa famille.

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Tous les membres de cette famille semblent perdus et totalement dénués de repères. Mais ce portrait concerne également leur entourage.
Pour cela, Takashi Miike nous montre quelques jeunes adolescents n'hésitant pas à faire usage de la violence sur le fils de la famille.
Pourtant, Vistor Q oscille entre film trash et comédie décadente. Pour cette famille, tout espoir n'est pas perdu.
Cet espoir est symbolisé par l'apparition d'un étrange visiteur, donc Visitor Q.
Ce personnage énigmatique va permettre à chaque protagoniste de retrouver une certaine perrinité, notamment la mère, qui se découvre une passion dans la fabrication du lait maternel.
Bref, Takashi Miike signe un film dérangeant, choc, trash, violent et complexe, qu'il conviendra de réserver à un public particulièrement averti.

Note: 15/20


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