Création du billet de banque

Ce sont les Chinois qui ont inventé le billet à ordre, à l'époque de la dynastie Tang.

Plus précisment, c'est dans la ville de Pingyao, situé entre Pékin et Xian  (l'armée des gueriers en terre cuite) que tout démarre. Cette ville a été fondée sous la dynastie Qin, fortifiée, dont les remparts ont été consolidés sous les Ming (XIVe siècle). Le commerce florissant de la ville poussa à l'innovation financière, ce qui permis aux commarçants d'éviter les bandits de grand chemin, en utilisant un nouveau  service proposé par... un blanchisseur ! Il proposait aux marchands de déposer l'argent dans une ville, et de le retirer dans un autre. Ainsi, non transporté physiquement, les marchands évitaient de se faire dépouiller en chemin.

Marco Polo (1254-1324), qui passa dix-sept ans en Chine, en fit une description mais personne ne crut que du papier avait pu remplacer de l’or ou de l’argent. Il fallut encore plus d’un siècle avant que le papier-monnaie ne soit utilisé en Europe.

C'est en Suède que l'idée des billets de banque est reprise par la Riksbank de Stockholm. Le banquier Johann Palmstruck proposait aux clients des billets, échangeable contre de l'Or à tout moment. Cela a permis un formidable développement économique, fluidifiant les échanges commerciaux. Mais l'inflation ne tardit pas à apparaite, les gouvernement étant bientôt tentés d'émettre plus de billets que de réserve d'or correspondante pour renflouer les caisses.

La plus retentissante faillite est certainement celle de John Law en 1720, sous la Régence. Jonh Law s'enfuya de France pour rejoindre Venise et mourrir.

Pendant la Révolution Française, les assignats, titres d’emprunt dont la valeur était assignée sur les biens nationaux, remplacèrent les billets de banque et devinrent monnaie officielle à partir de 1791. Les premiers billets de la Banque de France, créée le 18 janvier 1800 par le premier consul Napoléon Bonaparte, apparurent en 1803. 

Depuis leur apparition au XVIIème siècle et jusqu’en 1973, date de la démonétisation de l’or, les billets de banque furent convertibles en or ou en argent ou les deux (bimétallisme en France au 19ème siècle). Depuis, la monnaie est devenue complètement fiduciaire, c’est-à-dire reposant sur la confiance collective envers l’Etat ou la banque centrale.

Les échanges actuels en monnaie fiduciare sont devenus marginaux. Cela représente une infinitésimale partie du flux financier total, remplacé par les échanges électroniques. Il n'en reste pas moins que la monnaie repose plus que jamais sur la confiance qu'on lui porte, et devient la source actuelle d'une guerre économique sans merci (à travers les taux de change, mais aussi les souscriptions d'emprunts d'Etats comme on a pu voir avec la Chine qui achète une part de la dette Grecque) entre les 3 grands émetteurs que sont l'Europe, les Etats Unis, et la Chine.