Nous ne savons pas grand'chose de concret sur la réalité de l'affaire. Je n'avais pas envie de m'occuper des querelles entre prétendants socialistes ici et donc n'avait pas d'avis tranché sur la candidature de Strauss-Kahn, même si son jospinisme pro-entreprise n'est pas tout à fait ma tasse de thé. L'essentiel reste la défaite de cet autre « sauteur » (comme le disait son ex-femme), Nicolas Sarkozy.
Il paraît probable que Strauss-Kahn va devoir renoncer à sa candidature. Malgré mes réserves sur lui, cela risque d'affaiblir un peu plus la gauche, en apportant un peu plus de désordre. L'ombre d'un DSK absent planera au-dessus des prétendants socialistes qui ne pourront plus se mesurer contre celui qui devait tout gagner facilement.
Quoique… parfois le désordre peut faire avancer les choses. Juan est assez optimiste :
Si DSK est effectivement disqualifié, il n’est pas sûr que cela profite à Nicolas Sarkozy. La campagne sera « normale« . Et Sarkozy n’a plus, à l’heure actuelle, de se positionner en candidat de la rupture contre la normalité.
En tout cas, les événements à New-York vont permettre de clarifier rapidement les choses. La candidature fantôme de Strauss-Kahn, ainsi que sa puissance sondagière, étouffe le débat à gauche, et fait perdre du temps. Il va y avoir du désordre : toute l'énergie des supporters de Strauss-Kahn va devoir aller quelque part ; les non-strauss-kahniens vont s'y croire désormais, cela va attirer l'attention des téléspectateurs. Espérons que ce ne sera pas seulement de la confusion, mais que les idées et les arguments vont aller quelque part.
Espérons aussi que l'on puisse parler d'autre chose que le soap-opera new-yorkais pendant les mois à venir. Si j'étais Sarkozy et si je contrôlais les médias, je m'assurerais que l'on ne perde pas une miette de cette histoire de fesses.