Les fils pendants sont à l'origine de 51% d'accidents électriques

Les statistiques d'Aes Sonel donnent froid au dos. Logpom. Depuis bientôt deux semaines, un fil électrique (un fil triphasé) pend au sol dans ce quartier de Douala V. Malgré les appels incessants des riverains, aucun agent de l'entreprise en charge de l'énergie électrique n'est intervenu pour sécuriser ce fil électrique ou le mettre hors de portée des enfants. Si aucun dommage n'est pour l'instant enregistré, point n'est souvent le cas dans d'autres quartiers, voire des régions du pays. Selon des données puisées auprès d'Aes Sonel, 51% des accidents électriques (électrocution et électrisation confondues) sont généralement dus aux fils électriques qui pendent au sol ou dans la végétation (à cause d'un orage ou d'un poteau endommagé) et sur lesquels marche un passant par inadvertance. 

Les constructions à proximité des lignes moyenne Tension sont source de 12% des accidents. « Ces immeubles ne respectent pas les couloirs et autres corridors qui sont de 50m de part et d'autre. Et il arrive que pendant les travaux, un objet soulevé entre dans le champ magnétique crée par le courant. L'issue est souvent fatale », relève-t-on à Aes Sonel. « Les antennes TV sont source de 20% des accidents. Dans certaines régions, les gens ont l'impression, à tort, qu'en élevant et rapprochant leur antenne des lignes moyenne tension, ils améliorent la qualité de leurs images. Chaque fois que l'antenne touche la ligne, c'est le drame », ajoute notre source.

Dans la typologie des causes d'électrocution, on note aussi les cas d'élagage qui sont à l'origine de 6% des cas d'accidents. « Lorsque les branches d'un arbre se développent et menacent de couper la ligne électrique, au lieu de nous appeler, des gens essayent de dégager eux-mêmes leur fil. Et ce faisant, ils blessent le câble et entrent en contact avec le courant électrique (6%). Enfin, il y a les câblo-opérateurs qui utilisent illégalement nos poteaux pour soutenir les câbles de transport de leurs images (8%) et les cas de fraude à l'énergie qui n'est pas sans risque (3%) », précise Alex Siewe directeur adjoint de la Communication et de la Gestion de la marque à Aes Sonel