Uriah Heep #2 :
David Byron : chant
Mick Box : guitare
Ken Hensley : claviers, guitare
Paul Newton : basse
Keith Baker : batterie
Début 1971, le premier album sort aux Etats Unis sous le nom “Uriah Heep”, avec une pochette et un listing différent (#186 US), le récent "Bird of prey" remplaçant "Lucy blues".
Février 1971,Uriah Heep publie son deuxième album, le légendaire “Salisbury”, produit par Gerry Bron.
Bird of prey (Byron-Box-Newton)
The park (Hensley)
Time to live (Byron-Box-Hensley)
Lady in black (Hensley)
High priestess (Hensley)
Salisbury (Byron-Box-Hensley)
Ken Hensley s’impose sur cet album comme la force créatrice du groupe, lui imprimant son style unique et inimitable.
Uriah Heep est désormais un groupe majeur, au sommet de son art, et va publier une brochette d'albums incroyablement inspirés a commencer par "Salisbury".
Un album proche de la perfection, pourtant souvent décrié, des reproches surtout pour l’épique “Salisbury” de 16 minutes sur lequel le groupe s’accompagne d’un orchestre symphonique, la mode à l’époque (Deep Purple, Yes, Procol Harum entre autres).
Nous avons ici affaire à un groupe qui se cherche encore, un groupe débordant de créativité et d’enthousiasme, un album complètement différent du précédent, car si ce dernier nageait dans le blues, ce nouvel album lui, mélange les styles qui se téléscopent sans heurts, tant la qualité des titres est élevée.
L’album commence très fort, comme sur la pochette, avec un “Bird of prey” d’anthologie, hard rock qui renverse tout sur son passage, avant un magnifique “The park” bucolique qui se permet l’audace d’un pont jazzy.
L’album continue avec le lourd “Time to live” suivi par la ballade “lady in black”, l’un des plus grand classiques du groupe.
La deuxième face commence avec le sublime “High priestess”, morceau rock speedé mais mélodique, de toute beauté pour finir avec le symphonique “Salisbury” qui a subi les foudres des critiques, mais que personnellement j’aime beaucoup.
Deux singles en seront issus : “Bird of prey” (avec l’inédit “Simon the bullet freak” en face B) et “Lady in black” qui sera un tube énorme en Allemagne, où Uriah Heep va bâtir son public le plus fidèle.
Pourtant, malgré un succès certain auprès du jeune public de hard rock et de rock progressif, l’album n’entre pas dans les charts britanniques.
Plus tard dans l’année, l’album sort aux Etats-Unis (#103 US), encore une fois avec une pochette et un listing différent, "Simon the bullet freak" prenant la place de "Bird of prey".
Malheureusement pour Uriah Heep (dont l’histoire aurait inspiré celle de Spinal Tap), le groupe a toutes les peines du monde a garder ses batteurs.
Printemps 1971 : Keith Baker quitte Uriah Heep, remplacé par Ian Clarke, le 4e batteur en moins d’un an .
© Pascal Schlaefli
Urba City
Mai 2011