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John McCain mérite vraiment le label de "survivant politique"
Publié le 07 février 2008 par Exprimeo
John McCain s'approche de l'investiture définitive. C'est un come back irréel quand on connait les difficultés rencontrées au printemps dernier.
En juin 2007, McCain était en difficulté manifeste.
Les raisons principales étaient au nombre de trois.
Tout d'abord, il incarne une logique de " présidence impériale " dont l'opinion veut tourner la page après GW Bush. C'est une " conception exaltée " du pouvoir présidentiel. Elle est aujourd'hui perçue comme dangereuse tout particulièrement en raison de ses positions en matière de politique étrangère.
Ensuite, l'opinion attend " une nouvelle génération " moins marquée par les années passées à Washington et donc supposée affectée par les nombreux " vices " de la capitale politique.
Enfin, l'opinion attend une présidence révolutionnaire capable de chausser de nouvelles bottes, établir des relations différentes avec le Congrès, renouer des relations chaleureuses avec bon nombre des pays étrangers, réincarner un imaginaire de liberté.
Face à ces attentes, McCain était très impacté par son cursus de Sénateur aux décisions multiples, parfois contradictoires à l'exemple de ses relations complexes avec GW Bush.
L'opinion souhaitait sortir d'un Président seigneur de la guerre et maître des lois.
Elle souhaitait un Président plus proche, tourné vers les grands dossiers intérieurs, capable d'incarner un nouveau " rêve " ou une nouvelle " morale ".
Mais McCain a bénéficié des défauts de tous les autres candidats Républicains. La comparaison a magnifié son cursus. La voie est désormais ouverte.