Après avoir longé tondeuses miraculeuses et autres chalets de jardin en imitation bois, traversé le village africain ou quelques vendeurs en costumes traditionnel de théâtre proposent les mêmes objets depuis que la foire existe, on pénètre dans le hall réservé au Japon, invité d'honneur cette année. Triste coïncidence avec les événements tragiques qui leur ont enlevé une manne touristique qui leur eut été salutaire.
Le hall H, encore peu fréquenté ce samedi matin, nous imprègne d'une belle ambiance feutrée dans un joli décor en noir et rouge. Bonsaïs, thé, et mangas sont à l'honneur et quelques jeunes filles costumées comme l'héroïne dont elles sont fan, sillonnent les stands. Vendeurs affables et souriants vous font la courbette tout en maintenant une présence élégante et discrète.
Les affiches de la vile de Kanazawa jumelée avec Nancy sont superbes, les diverses photos qui ornent le hall ne le sont pas moins.
Pour ma part, je ferai une mention spéciale pour l'exposition d'estampes (xylographies) de Hokusaï (les 36 vues du Mont Fuji) et de Utagawa Hiroshige (les 53 relais du Tokaïdo) qui méritent à elles seules les 4,50 euros d'entrée à la foire (tarif Internet).
Les estampes sont présentées par le Centre Européen d'Études Japonaises d'Alsace, à Kientzheim.
Le restaurant Japonais ? Bon, sans plus ! On n'y trouve pas la qualité et les petits suppléments qu'on vous propose pour moins cher dans les "Japonais" parisiens.
Un peu dommage aussi de trouver vides les ateliers censés animer l'exposition : atelier d'haïku, celui d'origami, le tatami, et d'avoir en animation sonore une musique hors sujet, hormis le groupe qui présente trop brièvement quelques courtes pièces japonaises.
Si le cœur vous en dit, ne serait-ce que pour les estampes, même si ce sont des copies, c'est ouvert jusqu'au 23 mai.
(Photos du 14 mai 2011)