L'agression se serait produite plus tôt dans la journée et la jeune femme aurait réussi à s'enfuir de la chambre occupée par le patron du Fonds monétaire international après l'incident. "La police de New York s'est rendu compte qu'il (DSK) avait fui, il avait oublié son téléphone portable", a dit Paul Browne. "Nous avons appris qu'il se trouvait à bord d'un avion d'Air France. Ils ont retardé le départ de l'avion, il a été débarqué et placé en détention pour interrogatoire", a-t-il ajouté. La femme de chambre a été soignée pour des blessures superficielles par le service des urgences médicales, a encore précisé Browne.
Citant un porte-parole de Port Authority, l'organisation gouvernementale gérant les infrastructures de transports de New York et du New Jersey, le quotidien New York Timesprécise que Dominique Strauss-Kahn âgé de 62 ans a été appréhendé par des employés des autorités portuaires de la ville quelques minutes avant le décollage d'un vol d'Air France à destination de Paris.
Le journal précise que l'interpellation a eu lieu à 16h45, heure locale : des employés en civil des autorités portuaires de New York et du New Jersey sont montés à bord du vol 23 d'Air France qui se trouvait sur le tarmac de l'aéroport et ont interpellé Dominique Strauss-Kahn. "Cela s'est passé 10 minutes avant le départ prévu du vol", le journal.
Personne n'était joignable dans l'immédiat dans l'entourage de Dominique Strauss-Kahn tandis que ce dernier fait figure de prétendant à l'investiture du Parti socialiste pour la présidentielle française de 2012.
Le patron du FMI doit normalement participer lundi à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, puis prononcer un discours mercredi au 12e Forum économique de Bruxelles, un événement organisé par la Commission européenne. Le lendemain, le 19 mai, il a prévu un discours devant un centre d'étude de Washington sur l'économie internationale, le Peterson Institute, portant sur: "Reprise et coopération mondiales : les défis à affronter".
L'ancien ministre, nommé le 1er novembre 2007 directeur général du FMI, s'était retrouvé en 2008 au centre d'une controverse, accusé d'avoir eu une liaison avec l'une de ses subordonnées, Piroska Nagy, cadre d'origine hongroise employée au département africain du FMI. Une enquête interne avait conclu à l'absence d'"abus hiérarchique", mais DSK avait présenté des excuses en reconnaissant "une erreur de jugement".