Ces derniers jours un besoin énorme est né en Tunisie, celui de la Transparence. Une soif d’information que le Journal télévisé de 20h ne calme plus. La Tunisie a aussi besoin de travail, rève des 30 années glorieuses à la française et du modèle économique allemand. Mais la Tunisie cherche et quand elle ne trouve pas, c’est vers le tourisme discount qu’elle se dirige, alors elle investit de l’argent pour en perdre… Je n’ai pas fait l’école HEC à Paris mais je suis sûr que si on investit de l’argent c’est pour en gagner plus tard.
Ma Tunisie, notre Tunisie, vaut mieux qu’une simple page de papier glacé dans laquelle on a écrit 50% de remise!
Ma Tunisie, notre Tunisie, vaut mieux que ces simples dits ” Tiens chérie, c’est le moment ou jamais de partir en Tunisie. J’ai fait mes calculs, est ce que tu savais qu’un mois de vacances en Tunisie nous couterait moins cher qu’un mois de dépenses à paris ?? “
Nous avons besoin d’autres solutions, des solutions qui nous accompagneront jusqu’au bout du tunnel, des solutions à long terme qui grandiront avec nous. On ne peut pas surexploiter une vache à lait qui a passé toute sa vie en Somalie !! Les solutions à long terme sont nombreuses, mais moi personnellement je vois dans l’OpenGov et plus particulierement dans l’Open data la meilleure d’entre elles. Alors c’est quoi l’OpenGov ? En quoi consiste l’Open Data ?
L’OpenGov est un concept qui s’inspire du mouvement des logiciels libres, où le gouvernement se tient de révéler certains documents à ses citoyens à travers une plateforme web. Par exemple des comptes rendus de ses différents investissements dans divers domaines, des présentations graphiques des pertes et des gains, Les noms des nouveaux départements du gouvernement et ceux qu’ils ne le sont plus etc etc … Avec ça le tunisien aura disant son bol hebdomadaire de transparence et d’informations.
Venant maintenant à la solution qui pourrat éventuellement changer notre société, notre façon de vivre, notre façon d’entreprendre c’est l’ Open Data ou les données accessibles, et par données accessibles je veux dire données publiques accessibles; le nombre d’habitants par ville, le nombre des naissances, le nombre d’arbres dans les rues, les restaurants, les cafés ,les codes postaux, le nombre des panneaux du code de la route, tout et n’importe quoi qui est dans les archives des municipalités, des écoles, des lycées, et des différents départements du gouvernement. Voilà pourquoi j’ai commencé par introduire le concept de l’OpenGov.
Alors j’imagine tout de suite votre air èbahi, vous hésitez même à fermer la page de cette article en vous disant : “Mais en quoi des données, qui vont alimenter nos archives peuvent me rendre plus heureux ?” C’est normal de se poser cette question ces données à l’état brute présente plutôt un malheur pour les employés des municipalités que du bonheur.
Ces ensembles de données récoltées sont plus utiles et extrèmement exploitables, une fois mis dans une base de données et reliées à d’autre données pour que le tout forme un seul contexte. Un énorme travail est fait pour réformer et extraire les données afin de les lier à d’autres existant dans une base de données quelconque, et c’est là que ça devient intéressant pour les milliers de chômeurs diplômés ou pas en Tunisie.
En quoi c’est plus intéressant économiquement que le tourisme discount ?
Pour commencer l’open data va créer des postes dans toutes les régions de la Tunisie contrairement au tourisme, moi j’imagine des centres dans chaque région où il y a des employés qui récolteront les données dans leurs secteurs et les autres les traitent dans des bases de données et dans différents formats (RDF, XML, CSV, JSON). Une fois que la valeur est crée avec ces données qui sont bien rangées, le gouvernement pourra par la suite mettre un système de licence pour accéder à ces bases de données et ces fichiers.
Vous ne pouvez pas imaginer le nombre d’entreprises multinationales qui sont prêtes à payer une fortune pour avoir ces données, enfin soyons modeste et parlons plutôt des startups et boite de developpement, qui peuvent tirer profit de ces données. Trois exemples : le premier est un site web qui vous propose une vue des activitées, des restaurants, et des cafés ouverts ou qui ouvriront prochainement. Pour ça il suffit tout simplement d’introduire son code postal.
Le second est un jeu vidéo avec une réalité impressionnante, imaginer un SIM City à la tunisienne ou tout est vrai comme nature.
Le troisième une plateforme web qui notera les agriculteurs, et leurs produits en se basant sur les pesticides utilisés et le nombre d’employés qu’ils recrutent..
Je vous ai mis dans le bain alors je vous laisse imaginer la puissance de ces données une fois reliées ensemble. Ce n’est pas par hasard que la commission européenne parle d’un chiffre de 27 milliards de retombée économique de l’Open Data.
En Tunisie nous avons la chance d’être un petit pays, nous n’avons pas d’énormes ressources naturelles, alors nous avons besoin de créer de la valeur et je crois dur comme fer à l’OpenGov et à l’Open Data. Enfin je crois et je ne suis pas le seul que l’Open data est le web 3.0, un web où l’intervention humaine est minime, un web qui vous permettra de remplir votre frigo chez l’épicier du coin, de préparer une recette, et de l’imprimer pour que vous puissiez préparer votre dîner une fois rentrer à la maison. Tout ça grâce à des données qui communiquent ensemble.
Alors soyons les premiers sur le secteur des données et non pas parmis ceux qui achèteront leurs propres données, chez Microsoft, amazon, facebook, et google ( Qui pointe son nez en Tunisie récemment et ce n’est pas par hasard ).
PS : Commençons par lancer un hashtag #OpenDataTunisia
Jeu de briques
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