Dépendance – Une couverture universelle et garantie par la solidarité nationale
Publié le 14 mai 2011 par Letombe
Pour la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale et un financement fondé sur la solidarité nationale La question de la dépendance résonne comme un malaise pour le
gouvernement actuel. Or, n’y a-t-il pas plus positif que de constater que la durée de vie augmente ? N’est-ce pas là un avantage considérable de notre société par rapport à des pays qui n’ont pas
un système de santé et un niveau de vie aussi développé que le nôtre ? Ne doit-on pas se réjouir de cette situation et envisager sa couverture de manière positive ? La droite semble développer
une vision bien réductrice de la dépendance et du risque qui doit être couvert. La volonté politique est définie dans un premier temps par la définition de la dépendance. Puis, elle se traduit
par les moyens et dispositifs ainsi que par les financements que le Politique s’engage à mobiliser. Le gouvernement a annoncé que la dépendance ferait l’objet d’un projet de loi au courant de
l’année 2011. Or les premières déclarations des ministres ainsi que du chef de l’Etat sont inquiétantes et ne présagent rien de positif. Les différentes politiques de droite ont successivement
déstabilisé la solidarité nationale par la multiplication des déremboursements médicaux, les augmentations de franchises, la suppression des moyens du système de santé français, l’attaque contre
le régime de retraite par répartition,… La dépendance apparaît alors comme un « poids » pour la droite, qui refuse d’en constater les effets positifs, vision biaisée dès les prémices des travaux.
La question de la dépendance est centrale. Dans l’actualité, elle est toujours abordée sous l’angle du financement. Or un système de financement n’est ni plus ni moins que la concrétisation d’une
vision de la sécurité sociale. Les fondements ont essentiellement été affirmés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui reconnaît la substitution des solidarités familiales ou
corporatives par le principe de solidarité nationale. Au lendemain de la Guerre, cette nouvelle conception débouchera sur le principe de création de la sécurité sociale, portée par le Conseil
National de la Résistance. Aujourd’hui, les évolutions démographiques accélèrent le débat ainsi que la nécessité d’apporter des solutions pour demain. Le risque de la dépendance concernant un
plus grand nombre de personnes, un système de protection doit le couvrir. La France compte environ 2 millions de personnes dépendantes, et un français sur trois est âgé de 60 ans (contre un sur
cinq en 2005). La 5ème branche doit permettre de couvrir, quel que soit l’âge, les dépenses supplémentaires occasionnées par la perte d’autonomie (besoins d’aides humaines pour les déplacements,
d’aides techniques, …) et que les prestations actuelles ne couvrent pas suffisamment.
MJS