Le cartel des droites a vécu. Sonnez hautbois jouez musettes ! Le parti du ludion Borloo vient d'annoncer qu'il resterait au sein de l'UMP jusqu'en 2012 !
Voilà ce qu'il en est de ces supplétifs du pouvoir, la conviction à la hauteur des estomacs ! Le grand méchant loup a grondé et hop l'escargot rentre dans sa coquille bien au chaud au sein de l'UMP. Morin s'est vu en Géronimo (pas celui de Ben Laden, celui des Amériques du temps des cow-boys) mais, las, les sondages le créditant de 1 %, il essaye de se résoudre à être le troisième couteau d'un second couteau qui ne sait même pas s'il sortira de son fourreau se faisant dépasser dans les sondages par Bayrou.
Se lancer dans la bataille quand on a été collé au pouvoir comme le papier au caramel en plein été, n'est pas un exercice facile ni crédible. Il est impossible de paraître pour indépendant, tout au moins on est comptable des exactions du pouvoir. Si on retire le papier il reste du caramel.
Ces velléités d'indépendance ne sont liées qu'au score de Sarkozy, qu'il remonte et on va voir que Morin et sa clique vont dire qu'évidemment, le point principal n'est pas l'indépendance mais l'alliance et la position favorable au second tour pour Sarkozy. Les 1 % de croissance obtenus par le pouvoir (en attendant la suite) va regonfler tous les optimistes à l'UMP, bien à plat aujourd'hui. On va assister à de beaux retournements de veste. Les trompettes vont tonitruer car on va entendre les ambassadeurs du bilan crier sur tous les toits qu'enfin la politique économique de Sarkozy paye et qu'il suffisait d'être patient. Nous allons avoir un mois de mai et un mois de juin fleuris et les voix du cartel des centres un peu flétries.
Arthuis qui 'est pas venu et ne viendra pas ( Invité par Marianne2.fr à réagir aux propos de Laurent Hénart, Arthuis enfonce le clou : " Je ne vois pas l'intérêt de faire une confédération dans ces conditions, ce n'est pas l'idée que je me fais de l'indépendance politique. Je ne vois pas comment on peut prévoir de propulser un candidat centriste si on reste à l'UMP. J'attends dimanche (ndlr : le congrès du Parti radical). Si le PR reste dans l'UMP, il peut y avoir un club de réflexion mais pas une confédération. " ), le Parti radical qui ne quitte pas l'UMP et va attendre de voir comme tout bon radical - Enfin, dernière question soulevée par le refus du Parti radical de quitter l'UMP : celle de la double appartenance des parlementaires radicaux. Si comme le souligne le journaliste Laurent de Boissieu sur son blog, " la confédération de centre-droit autorise effectivement jusqu'au 31 décembre 2012 au plus tard la double appartenance [...] l'UMP, en revanche, n'autorise pas pour l'instant la double appartenance avec la future confédération. " Conclusion : adhérer à la confédération signifie, de fait, rompre avec l'UMP. Le Parti radical a pris soin de rédiger une motion suffisamment alambiquée pour permettre à ses députés de conserver leur carte du parti présidentiel jusqu'aux prochaines législatives, dans ces conditions, difficile d'imaginer les parlementaires assez inconstants pour rallier, quelques mois plus tard, la confédération - voilà que la colombe de ce cartel a été tirée dans le stand avant même d'avoir décollé. La confédération des centres est morte-née
Il reste de ce cartel le Nouveau Centre et ... et... et Borloo. Un peu court non ?
C'est comme le Titanic, il ne suffit pas de porter très présomptueusement un nom de géant, encore faut-il ne pas sombrer.
Croyez-moi, je ne vais pas pleurer.
Il faut écouter Morin qui change de discours à chaque nouvelle nouvelle (Marianne2) : " Il n'y a aucun problème, chacun va à son rythme. " Pourtant, le même Hervé Morin déclarait encore en février dernier : " L'Alliance centriste s'est engagée avec le Nouveau Centre dans une confédération qui a pour fondement l'indépendance de ses membres. Il serait plus convenable que Jean-Louis Borloo et le Parti radical sortent de l'UMP avant de nous rejoindre. "
Qui peut avoir confiance en cette girouette ultra huilée qui, comble de l'ironie, accuse Sarkozy d'en être une. Il est vrai que Sarkozy, lui, c'est l'inventeur du mouvement perpétuel, quand Morin c'est à grand coup de barre quand il navigue : direction Sarkozy entre les deux tours de 2007, 180 °, anti Sarkozy en février 2011 car le leader de l'UMP plonge. Comme disait Pierre Dac, son avenir si l'on se retourne on l'a dans le dos.
Merci à : Section du Parti socialiste de l'île de ré