Dominique Strauss-Kahn sera-t-il involontairement celui qui va faire sauter les derniers interdits qui séparaient une campagne présidentielle française d'une campagne américaine ?
Quand les programmes ne font plus les différences, qu'est ce qui reste pour fonder un choix : les personnalités en présence.
Hier, les programmes monopolisaient les attentions donc les débats.
Aujourd'hui, rares sont ceux qui les lisent.
Il faut donc passer à une autre grille de sélection. C'est le domaine des investigations sur les personnalités en présence.
L'étape la plus facile est celle de ce qui se voit. Puis ce sera l'étape de ce qui se cache. Parce que dans cette course au toujours plus d'informations, cette évolution est incontournable.
Dominique Strauss-Kahn en est le premier "objet" de cette évolution, pour ne pas dire la première "victime" compte tenu des reproches matériels effectués.
Mais ce n'est probablement qu'une première étape pour lui comme pour les autres candidats parce que dans le même temps chacun se fait à l'idée que la course sera par élimination.
Par conséquent, ces deux logiques cumulées annoncent une campagne d'une extrême violence sur des interdits qui faisaient jusqu'alors la ligne de séparation entre "ceux qui savent" et les autres. En 2012, la vraie novation, c'est que tout le monde va savoir et bien malin qui peut prévoir dans ce climat les résultats à l'arrivée tant cette mentalité est nouvelle en France.