Il écrit des pages délirantes à son éditeur, se nourrit d’oranges, mange la poussière des rues de la ville et traîne dans les cafés. Il y rencontre Camilla Lopez, une jeune serveuse mexicaine qui rêve d’Hollywood et devient son obsession première…
Une plume fraîche, vive, caustique sur la condition de l’écrivain dans les années 30, le passage à l’âge adulte, l’aliénation et la folie.
Ask the Dust (Demande à la poussière) de John Fante m’a fait penser de bien des manières à 'The day of the Locust' (L’incendie de Los Angeles) de Nathanael West. Ces deux romans s’inscrivent dans la tradition de la littérature apocalyptique américaine. Ecrits en 1939, ils font suite à la Grande Dépression et expriment une vision catastrophique du monde à travers entre autres leurs choix géographiques (il n’y a finalement pas grand espoir dans ce Hollywood où peu réussissent et où les tremblements de terre et la seconde guerre mondiale menacent de tout détruire).
Passage particulièrement savoureux et clef de Ask the dust: Arturo Bandini, puceau, catholique tourmenté, passe la nuit avec une fan hystérique. Une première expérience qui provoquera un début de maturité chez notre héros ainsi qu’une forte secousse sismique en Californie et la mort de sa partenaire !
Un récit en partie autobiographique qui influença Charles Bukowski.
L’avis d’Ys
La note de L'Ogresse: