Un trench pour la vie !

Publié le 14 mai 2011 par Allure


Mon trench vole la vedette aux ruines romaines.

 Là où j'habite, la température descend rarement en-dessous de 0°C. Il ne pleut pas tous les jours et, pour l'instant, aucune guerre ne se profile à l'horizon (sauf peut-être entre mes chats lors de la distribution dominicale de pâté au saumon). Pourtant, je sors rarement sans un trench-coat sur le dos.
Pour mémoire, le trench-coat est ce vêtement, créé à l'aube de la Première Guerre Mondiale par Thomas Burberry, pour protéger les soldats du froid et de la pluie : au Nord de la France, au milieu des tranchées, cet imperméable fut grandement apprécié et, après-guerre, conquit rapidement un plus vaste public.
Avec ses pattes sur les épaules, son rabat sur la poitrine, son double boutonnage et sa ceinture à passants, le trench a été immortalisé dès les années 40 par les films noirs (notamment par Humphrey Bogart dans Casablanca, en 1942). On le retrouve portés par les détectives dans les séries policières (Columbo, Derrick), par les vampires dans Underworld, par les superhéros dans X-men... et aussi par Monsieur et Madame Tout-le-monde dans la vie quotidienne.

Humphrey Bogart et son trench : what else ?


Devenu un signe d'élégance discrète et atemporelle, le trench se marie parfaitement avec un jean boyfriend et des Converse pour une allure chic et décontractée (voir Charlotte Gainsbourg), ou avec une robe du soir et des talons hauts pour une élégance plus marquée. C'est le compagnon idéal des soirs de printemps, des sorties au théâtre, des voyages dans les grandes capitales européennes...
Le mien, un Comptoir des Cotonniers acheté il y a quelques mois, me suit partout : lors de balades en forêt dans la campagne corrézienne, à Biarritz près de l'océan lorsque le vent des Pyrénées fait soudain chuter la température, le samedi soir dans les petits bars bordelais... Sur la photo ci-dessus, il était aussi du voyage à Rome, le mois dernier. N'est-ce pas qu'il est beau sur fond de vieilles pierres ? Il ferait presque de l'ombre aux ruines de Caracalla...
S'il ne devait rester qu'un vêtement dans ma garde-robe ? Mon trench, bien sûr ! Mais entre le Comptoir des Cotonniers en coton infroissable, le Burberry vintage, le chocolat irisé Zara, le gris perle Gérard Darel, le Sandro volé à mon homme, mon coeur hésiterait sûrement...