Je l'ai vu. Dès le deuxième jour. « Minuit à Paris ». Et il n'y avait pas foule. Woody Allen est amoureux de Paris, et il lui consacre un nouveau film à la photographie saturée, mais néanmoins somptueuse. Le repérage, efficace et très américain, révèle leur ville aux parisiens que nous sommes, qui côtoyons trop souvent nos monuments et nos perspectives en courant sans les regarder. Et la prise de vue rappelle aussi cette « vision américaine » de Paris si différente de celle que nous avons.
L'un des autres principes du film est de confier quelques petits rôles rapides à des acteurs français. On voit passer Gad El Maleh, Guillaume Gouix, Marion Cotillard et une resplendissante Léa Seydoux avec un plaisir certain, mais il y en a une qui ne passe pas, désolé pour elle et pour son époux : c'est Carla Bruni. Ne voyez pas là un jugement influencé par mes opinions politiques, il faut se rendre à l'évidence, Carla Bruni est plate, gauche, empruntée et transparente. On regrette sa présence, on se dit qu'on aurait fait mieux à sa place, qu'elle n'est pas crédible....
Souvenons-nous que Woody Allen a d'ailleurs écarté au montage certaines scènes où elle figurait...
Les rumeurs ont été nombreuses sur le sujet. Force est de constater, par exemple, que la fameuse scène de la boulangerie, moultes fois recommencée, ne figure pas dans le film.... En fait, Carla ne subsiste que dans un rôle très bref de guide du musée Rodin, et je comprends que Woody les ait fait refaire par Léa Seydoux, même si ce n'est pas cette nouvelle version, diplomatie oblige sans doute, qui a été retenue....