Le Canton de Ginestas mérite un renouveau

[Que l'on me pardonne par avance ce billet aux couleurs très locales, mais j'aime profondément le territoire où je réside.]

Nous voilà à quatre semaines des prochaines élections locales (municipales et cantonales en ce qui concerne le Canton de Ginestas où je réside), et je constate avec le plus grand regret que certains élus sortants tentent de brouiller les cartes pour dissimuler leur propre bilan, en l'occurrence inexistant.

Parmi ces candidats, deux méritent à mon sens la palme de la Méthode Coué, au stade où ils en sont.

En premier lieu Gérard Schivardi, conseiller général sortant, qui a consacré tellement plus d'énergie en 6 mois pour (tenter de) devenir Président de la République, qu'en 5 ans pour son Canton.

En second lieu, Alain Fabre, ou plus précisément Lydie Faure, première adjointe sortante du dénommé, et candidate désignée par les militants PS du Canton avec 107 voix contre... 198 pour Yves Bastié ! (c'est ce que l'on appelle démocratie dans le PS audois)

[En aparté : curieux parcours que celui de Lydie, que je connais bien. Il y a encore quelques années à peine, elle aurait préféré mourir que d'appartenir à un parti politique...]

Bien qu'assez offensifs l'un contre l'autre, ces deux candidats ont pourtant de nombreux points communs :

• Ils n'ont rien fait dans leurs communes respectives ;
• Ils se contrefichent de construire quoi que ce soit de positf pour leur Canton ;
• Même au sein de la Communauté de Communes du Canal du Midi en Minervois, le bilan de leur action tiendrait de façon lisible au dos d'un timbre-poste.

Et c'est bien entendu cela qui attend à nouveau les 12.000 et quelques habitants du Ginestacois si jamais l'un ou l'autre est élu (ou réelu).

Ma sensibilité de centre-droite devrait m'inciter, normalement, à me tourner vers la candidature de Michel Daudé (UMP tendance gaulliste). L'homme, que je connais plutôt bien, a certes de réelles qualités, mais à mon sens deux handicaps majeurs :

• Il n'est sorti que très tardivement du périmètre de Saint Marcel Sur Aude, c'est-à-dire une fois investi par l'UMP ; et c'est beaucoup trop tard pour briguer un canton ;
• Adjoint au Maire de Saint Marcel Sur Aude à partir de 2001, il fut le premier à démissionner du Conseil Municipal, en 2004, dès qu'une pseudo-affaire sortit de terre... Qu'on me permette de penser que les habitants du Canton ont besoin d'un peu plus de "sécurisation" quant à ceux à qui ils accordent leur confiance.

Le MoDem, quant à lui, ne "parachute" aucun candidat sur le canton.

Heureusement, il reste un outsider. Je dirais même un candidat sérieux : Yves Bastié, précisément celui que les militants PS du Canton avaient choisi.

Avec l'expérience qui est la sienne, son bon sens, son souci de faire du social sans plomber l'économie et de faire de l'économique sans plomber le social, son courage, son énergie, et une popularité que seuls ses adversaires contestent tentent de minimiser, l'homme a de très gros atouts.

Si un candidat, un seul, peut incarner un renouveau positif pour ce canton, c'est bien Yves Bastié. C'est pourquoi, malgré ma sensibilité de centre-droite, j'ai décidé de le soutenir. J'aurais pu, en "bon" ex-militant UMP, avoir le réflexe Daudé. Mais j'en appelle vraiment au changement pour ce canton, et il m'a semblé plus raisonnable de ne pas céder à la facilité des étiquettes...

Ce billet concerne plus spécifiquement les habitants des communes de : Argeliers, Bize Minervois, Ginestas, Mailhac, Mirepeisset, Ouveillan, Paraza, Pouzols Minervois, Roubia, Saint Marcel Sur Aude, Saint Nazaire d'Aude, Sainte Valière, Sallèles d'Aude et Ventenac en Minervois.

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