Depuis un peu plus de 40 ans, les explosions et coups d'éclat y sont d'ordre culturel. Longtemps le nom de Cartoucherie fut synonyme de Théâtre du Soleil et de Mnouchkine puisque c'est Ariane qui, la première, y installa sa troupe avec notamment Philippe Léotard, Jean-Claude Penchemat ... qui prirent ensuite d'autres directions.
Je ne vais pas me répandre en explications historiques, juste partager avec vous quelques photos de ces hauts lieux de la création culturelle pour vous donner envie d'y aller. Ou du moins témoigner que ce n'est pas le bout du monde, même si c'est "en plus" un havre de paix.
Les soirs de spectacle une navette Cartoucherie assure les trajets jusqu'au métro de Vincennes.
Il y a toujours de l'activité dans les environs.
Mais on n'est pas obligé de venir là pour affaire.
C'est un endroit propice au rêve ou à la lecture, en attendant l'heure du prochain spectacle.
A peine plus loin sur la gauche, voici le Théâtre de l'Épée de bois.
Pour intensifier le dépaysement on peut accompagner son repas (léger mais bon), toujours à la Tempête, avec un verre d'une boisson tropicale au gingembre ou à l'hibiscus . Secret de fabrication de la charmante Mama Fanta.
Il faut guetter les après-midis où Etienne Bierry revient sur son aventure théâtrale.
Comédien, metteur en scène, directeur du Théâtre de Poche – Montparnasse, il incarnait la saison dernière Lebedev dans Ivanov mis en scène par Philippe Adrien.
Je suis venue à la séance du 30 avril et je n’ai pas l’intention de louper la suivante,parce qu’il est un des grands témoins de la création dramatique des 50 dernières années, et au-delà. C’est aussi un conteur formidable, animé d’une passion contagieuse. Et surtout c’est un vrai « honnête homme » qui ne cache rien de son aventure théâtrale.
Autant dire qu’il ne pratique pas la langue de bois. Je me suis régalée. J’ose à peine vous dire qu’il nous a parlé de ses rapports avec Roger Blin, Jean-Marie Serreau, Pierre Hiegel … ces noms ne parlent déjà plus à mes jeunes ami(es). C’est tout juste si celui de Jean Vilar leur dit quelque chose : c’est pas comme çà qu'on appelle un théâtre ?
Ouvrez donc votre agenda à la page du 21 mai et inscrivez « Etienne Bierry » à 16 heures à la Tempête ! Ensuite il suffira de vous laisser porter. Écoutez-le comme si c’était un spectacle (et en plus la place vous est offerte). C’en est un d’ailleurs. Ce cœlacanthe de comédien (je ne l’insulte pas, c’est lui qui se désigne ainsi) puise dans l’immense filet de ses souvenirs des anecdotes qui vous feront rire, que vous soyez ou pas un enfant de la balle.
On rit de ses commentaires sur le jeu de Sylvia Montfort, poitrine en avant, qui le fait tousser et sortir de scène cyanosé. On rit aussi parce que sa femme, Renée Delmas, est parmi nous. Que l’on sait qu’ils dirigent tous les deux avec amour le Théâtre de Poche depuis 1958 à Montparnasse.
Je vous livre mes souvenirs comme ils viennent, peut-être incohérents, mais je vous garantis les anecdotes. C’est dur pour moi. Je les vis en même temps.Les années soixante et suivantes ... sont au programme du quatrième épisode de Mémoire vive le samedi 21 mai à 16 heures. Ce serait dommage de le rater. Renseignements et entrée libre sur réservation au 01 43 28 36 36
Pour tout savoir de la programmation des différents théâtres et compagnies résidents à la Cartoucherie, et tous indépendants les uns des autres, cliquer ici. L'entrée se trouve Route du Champ de Manœuvre - 75012 Paris