L’ÂME VOILEE .
La chenille vorace s’acharne sur ces fines fougères tapissant ces myriades de sous bois
Assoiffée de cet élan de voler entre ces troncs géants,
Comme pour se déhancher sans scrupules entre des piliers du temple de l ’existence,
Au-delà de ces cimes si proches du Soleil
Voleur d’innocence afin de ressembler au papillon aux ailes poudreuses, aux mirages coloriés.
Cette valse éternelle dans cet Univers de fragilité
Ponctuée d’une musique biologique envoûtante,
Comme pour insuffler un rythme à cette envolée vers une destinée fatale.
Ingurgiter cette verdure comme une purée de Dame Nature enceinte de tant de saveurs.
Tant d’énergie pour se libérer d’un instant de lenteur et de vulnérabilité…
Tant d’engouement afin de se propulser vers un autre espace…dans une réalité alternative.
Tant de vivacité pour un instant si éphémère, afin de ressembler à autrui, à son autre Moi.
Univers de chaînes et de chênes …
Univers de métamorphoses et de déguisements …
Emblématique escale entre son devenir et son vécu …
D’autres magiciens costumiers se réinventent avec une témérité artistique
Des couleurs qui se confondent à l’univers des Âmes des Forêts…
Mirage fatal, qui voile leurs desseins de prédateurs.
Leurs regards de caméléons défiant la rigueur de la physiologie…
Vision à 360 degré…en trois dimensions…
Voilà ! la Trinité cadencée, au delà de L’Univers des homosapiens …
Les postures s’entremêlent, et les regards se cherchent…
Certes pas pour se situer dans cet enchevêtrement de lumières et d’ombres,
Mais afin de festoyer aux dépens de l’autre.
Savourer l’autre, afin de faire perdurer une idée d’un Équilibre qui nous définit,
Qui nous réoriente vers la prochaine étape de dégustation, de survie,
Qui nous offre une autre brindille où nous percher, afin d’apercevoir le prochain appât.
Qui ne se ressemble pas, s’ingurgite.
Qui s’assemble, ressemble à un prédateur aux prétentions vides…
Se cajoler en surnombre, afin de ne pas être le repas de l’autre.
Dis-moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es…
La chenille n’est pas la fougère,
Le caméléon n’est pas la chenille,
Le papillon est la chenille qui se voit pousser des ailes,
Afin de savourer un envol audacieux aux voûtes éternelles,
Au-delà de cette langue déferlante et gluante du caméléon
Au talent d’un magicien de couleurs, maestro du déguisement,
Pour mieux dissiper sa voracité primitive…
Le poète en nous, chuchote que le papillon ressemble au désir,
Qui ne s’attarde point sur un espace,
Et sans s’ensevelir,
Effleurant toute énergie,
S’élève avec grâce au ciel pour y savourer quelque volupté…
Cet envol permanent provoque le frémissement subtil et délicat
De ces Âmes voilées,
Imprégnées d’une conscience aux divins parfums
Qui incite au voyage de l’Âme et de L’Esprit
Au delà des préoccupations pêle - mêle
Des miroirs superficiels
De nos ambitions démesurées.
L’intensité de cet espace,
Sans géométries de calcul,
Sans symboles ostentatoires,
Sans pretentions de gloire
Semble imprégnée de la grâce céleste
Et effleurée par la saveur spirituelle.
Le poumon se serre,
Mais l’esprit respire
Pour qu'à l’âme soit insufflée un renouveau.
Ce sentiment envahissant de communiquer avec l’au delà
Dans le sillage d’une réincarnation de l’âme
Qui habite l’Esprit d’une âme sensible qui passe.
On respire enfin,
On déguste le sens profond de la Vie enfin.
On se redécouvre…
Dans le rejaillissement d’un profond intérieur…
Au-delà de la Raison,
Simplement dans un océan de bien être,
Caressé par une brise
Qui effleure la fragilité de notre être
Dans un élan de pureté.
Un havre de paix mystique
Une sensation d’équilibre intérieur
Interpellée par un Sens
Issu de la simplicité du bonheur
Face au non-sens de la brume
Qui voile notre naturel
Et notre élan fondé sur l’instinct.
Cet espace défie notre sens de l’imaginaire
Dans notre quête du Bonheur.
Ces ondes envahissent tous nos sens
Dans un registre qui nous chavire
L’âme et le coeur.
Alors, notre esprit recherche une autre définition du Bonheur éternel,
Au-delà des mirages
Créations des Hommes.
25/07/2010.