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Que sais-tu de l’amour, toi qui en donnes à foison, sans savoir avec qui le partager ?
Que sais-tu de ce qui vibre à ce doux nom que le siècle confond en vains désirs trop vite assouvis et aussitôt périmés.
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Tu vas sur des ondes de bons sentiments proclamer la pureté de ton cœur.
Tu te perds en livrant ton âme aux pervers qui foisonnent en ces lieux de sombre lubricité.
Ta beauté fanée, il n’y aura que larmes sur le temps perdu à aimer des illusions.
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Ton mirage surgit à tes yeux aveuglés.
Il suffit d’un mot et te voilà transportée, sans prendre la mesure de ce qu’il cache.
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Tu clames ton exclusive possession.
Sur des âmes perdues tu jettes ton dévolu.
Rien n’existe hors ton étreinte.
*
Pendant que tu t’éreintes en vains tourments
La folie guerrière bat son plein.
Le meurtre gagne le berceau, enflamme la planète.
Tu clames ton amour impossible,
Juste avant de pleurer sur le petit lit vide,
Déserté par la vie.
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Manosque, 7 avril 2011
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