Les immigrants sont plus éduqués que la moyenne des français et rapportent à la France plus qu'ils ne coutent !

Publié le 14 mai 2011 par Guy Deridet
Voila un rapport qui ne va pas faire plaisir à Dame Le Pen, à ses ouailles, et à ceux qui les flattent. En effet, pour ces gens là, monsieur, l'immigrant est inculte, fainéant et coûte une fortune à la France. Or donc, des parlementaires b[de tous bords]b ont rendu public mercredi, à l’Assemblée nationale, un rapport d’audit mené pendant près d’un an sur la politique d’immigration de la France pour «éclairer l’approche des phénomènes migratoires». Si aucune recommandation conjointe n’émerge de cet audit conduit auprès de 35 chercheurs et experts, les parlementaires (députés, sénateurs et représentants français au Parlement européen) à l’origine de la démarche entendent bien «peser» sur le sujet ou «interpeller» leurs formations respectives.

Ainsi, Sandrine Mazetier (PS) a indiqué qu’elle «interpellera les candidats à la primaire socialiste» sur la politique d’immigration qu’ils entendent mener.

Etienne Pinte (UMP), opposant notoire à la politique du gouvernement dans ce domaine, a regretté qu’«aujourd’hui on alimente les peurs, alors qu’il faut faire appel à l’intelligence de nos concitoyens».

Il a assuré qu’il «ne déserterait jamais sa famille comme Eric Besson (ex-PS) l’a fait avec la sienne» mais qu’il entendait «peser» sur elle, citant en exemple l’abandon par la majorité de la déchéance d’extension de nationalité dans le projet de loi sur l’immigration.

Le rapport apporte un éclairage sur des aspects souvent peu ou mal connus du grand public. Ainsi, le fait que les migrants subsahariens ont en moyenne un niveau d’instruction supérieur aux personnes vivant en France métropolitaine (40% d’entre eux sont diplômés du supérieur) ou encore, que le taux d’activité entre les étrangers de 30 à 49 ans et les Français du même âge est sensiblement identique.

L’universitaire Lionel Ragot a souligné que si la France optait pour une «immigration zéro» ce n’est pas 3% mais 5% du PIB supplémentaire qu’il faudra trouver à l’horizon 2050 pour financer la protection sociale.

Martine Billard (Parti de Gauche) a fait état d’une autre étude selon laquelle si les immigrés «coûtent» annuellement 47,9 milliards d’euros en dépenses de protection sociale, il rapportent 60,3 milliards en cotisations, soit un solde largement positif.

Tous les parlementaires présents ont regretté les fins de non-recevoir des responsables institutionnels sollicités et que ce rapport d’audit n’ait pu se faire dans un strict cadre parlementaire (le rapport ayant été financé par eux-mêmes).
(Source AFP)

Le lien vers le rapport (Pdf)

N.D.L.R

La racisme, c'est la bêtise. Ce rapport dont, comme c'est bizarre, on fera peu de publicité dans les gazette (ce n'est pas vendeur !) démontre, s'il en était besoin, que l'on dit décidément beaucoup de bêtises sur l’immigration. Surtout en période pré-électorale...

Au demeurant, cela me désole souvent de voir des gens que j'aime bien, intelligents et ouverts par ailleurs, devenir stupides dès qu'on aborde ce sujet. Ayant vécu hors de France depuis plus de 30 ans, et actuellement retraité en Thaïlande, je peux vous dire que, paradoxalement, on trouve des racistes parmi les expatriés. Je dis paradoxalement parce que l'expatrié, par définition, est d'une part, lui même un immigré, qui, d'autre part n'habite plus la France, et se trouve donc très mal placé pour parler en connaissance de cause des problèmes de l'immigration en France.

D'un autre côté, ayant vécu 15 ans aux Antilles, 15 ans à la Réunion et 2 ans en Thaïlande, je puis vous dire que le racisme; comme la connerie, est certainement la chose du monde la mieux partagée, et qu'il n'est pas l'apanage des blancs. Par ailleurs, j'ai souvent eu l'occasion de le constater depuis 30 ans, le français de France n'aime pas beaucoup les français expatriés. Même s'ils les envient. Trop différents. Pas assez "français". Comment peut on vivre dans des pays qui ne parlent pas le même étranger que nous ? (Coluche) etc.

En fait, le racisme c'est avant tout, me semble-t-il la peur de la différence.La peur de quelqu'un qui n'a pas la même couleur que nous, qui n'a pas la même culture que nous, ou qui n'est pas du même clocher que nous. Brassens a fait une excellente chanson sur ce sujet : "La ballade des imbéciles qui sont nés quelque part !" que je ne résite pas au plaisir de joindre en annexe.

Il est sûr qu'en cette période de communautarisme galopant cette chanson serait très mal perçue. Mais après tout le communautarisme militant n'est, comme le racisme, qu'une réaction d'auto-défense apeurée.

Pour en revenir au racisme, cette lèpre du communautarisme intégriste, il est basé, comme le sexisme, sur la généralisation, donc sur la bêtise, comme le dit fort bien Christiane Collange. Dire, par exemple, de tous les immigrés qu'il sont de lâches profiteurs parce que certains se baladent en 4x4, c'est aussi stupide que de dire que tous les français sont fortunés parce que certains roulent en 4x4.

C'est de la connerie à l'état pur.

Malheureusement, le problème du racisme ce n'est pas tant qu'il est bête, c'est surtout qu'il est méchant, et qu'il peut aboutir à des exterminations massives comme celle des juifs durant le Shoah, ou des arméniens par les turcs. Pour ne citer que les plus connues.

C'est pour cela qu'il faut se méfier de tous les communautarismes, et placer l'éducation au dessus de tout. C'est certainement la meilleure façon de faire régresser la bêtise, et son infâme corollaire, la méchanceté.

De toute évidence ce n'est pas la solution choisir par notre gouvernement actuel qui fait tout ce qu'il peut pour dévaloriser l'éducation et pousser les communautés les unes contre les autres. Car le rêve de Sarkozy, actuellement, c'est d'arriver second au premier tour de la prochaine élection présidentielle, derrière le Pen, pour profiter ainsi du sursaut anti Fn qui ne manquerait pas de s'ensuivre.

Quand un politicien, de surcroît président de la république, rêve d'arriver second à une élection présidentielle, c'est qu'il y a vraiment quelque chose de pourri dans notre pays


"La ballade des imbéciles qui sont nés quelque part" de Georges Brassens


C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages

Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités

Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages

Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités

Et c'est être habités par des gens qui regardent

Le reste avec mépris du haut de leurs remparts

La race des chauvins, des porteurs de cocardes

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part


Maudits soient ces enfants de leur mère patrie

Empalés une fois pour toutes sur leur clocher

Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie

Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher

Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète

Ou du diable vauvert ou de Zanzibar

Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part


Le sable dans lequel douillettes leurs autruches

Enfouissent la tête on trouve pas plus fin

Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin

Et petit à petit les voilà qui se montent

Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par

Les chevaux même en bois rend jaloux tout le monde

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part


C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance

Ils plaignent de tout coeur les malchanceux

Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence

La présence d'esprit de voir le jour chez eux

Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire

Contre les étrangers tous plus ou moins barbares

Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part


Mon Dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes

Si on n'y rencontrait cette race incongrue

Cette race importune et qui partout foisonne

La race des gens du terroir, des gens du cru

Que la vie serait belle en toutes circonstances

Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards

Preuve peut-être bien de votre inexistence

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part



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